L’Iran déclare disposer de certains détails de la proposition américaine en vue d’un nouvel accord nucléaire

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que l'intermédiaire Oman avait transmis les détails de la proposition américaine d'un accord visant à limiter le développement nucléaire de l'Iran

Par Ryan Morgan
1 juin 2025 16:28 Mis à jour: 1 juin 2025 16:33

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a pris connaissance des premiers détails d’une proposition rédigée par les États-Unis en vue d’un nouvel accord visant à limiter les ambitions nucléaires de son pays.

Dans un message publié le 31 mai sur le réseau social X, M. Araghchi a annoncé que le ministre des Affaires étrangères d’Oman, Badr al-Busaidi, qui a servi d’intermédiaire dans les récents pourparlers entre les États-Unis et l’Iran, avait effectué une courte visite à Téhéran, la capitale iranienne, afin de transmettre les détails disponibles de la proposition soutenue par les États-Unis.

Le responsable iranien n’a pas révélé de détails spécifiques sur le plan, mais a assuré « qu’il y sera répondu de manière appropriée, conformément aux principes, aux intérêts nationaux et aux droits du peuple iranien ».

Plus tard dans la journée de samedi, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, avait transmis « une proposition détaillée et acceptable au régime iranien », ajoutant qu’« il est dans leur intérêt de l’accepter ».

Les dirigeants iraniens ont affirmé qu’ils ne cherchaient pas à se doter d’armes nucléaires, mais qu’ils continuaient à enrichir de l’uranium à des niveaux de pureté élevés.

Le président Donald Trump a maintenu que l’Iran ne pouvait pas disposer de l’arme nucléaire et cherche à mettre en place des garanties solides contre une telle éventualité. Les négociateurs américains et iraniens semblent être en désaccord sur la question de savoir si l’Iran peut continuer à enrichir son propre uranium.

L’accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont M. Trump avait retiré les États-Unis en 2018, avait plafonné l’enrichissement de l’uranium iranien à environ 3,67 % de pureté, ce qui est suffisant pour alimenter les réacteurs nucléaires. L’une des critiques de M. Trump était que l’accord ne faisait que retarder le moment où l’Iran atteindrait le niveau d’enrichissement de l’uranium à 90 % dont il aurait besoin pour produire des matières fissiles de qualité militaire.

Depuis le retrait des États-Unis de l’accord, l’Iran n’a cessé d’augmenter l’enrichissement de son uranium.

En février, l’Agence internationale de l’énergie atomique des Nations unies a estimé que l’Iran avait stocké environ 274,8 kg d’uranium enrichi à 60 %.

Dans sa déclaration, Mme Leavitt a réitéré la position de M. Trump selon laquelle l’Iran ne peut pas se doter d’armes nucléaires, mais elle n’a pas donné plus de détails sur la dernière proposition que Washington a transmise à Téhéran.

Depuis le 12 avril, M. Araghchi a dirigé la délégation iranienne lors de cinq cycles de négociations nucléaires avec les États-Unis, tandis que M. Witkoff a conduit la délégation américaine. Trois de ces cycles de négociations ont eu lieu à Oman et deux en Italie.

La proposition américaine a été présentée avant l’annonce prévue d’un sixième cycle de négociations. Les parties doivent encore annoncer la date et le lieu de sa tenue.

À l’issue du dernier cycle de négociations entre les États-Unis et l’Iran, qui a eu lieu à Rome le 23 mai, M. Araghchi a déclaré que les deux parties étaient parvenues à « une compréhension meilleure et plus claire de leurs positions » et qu’elles « transmettaient les propositions et les idées soulevées à leurs capitales respectives en vue d’un examen plus approfondi ».

Avec Reuters

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