L’OMS explique pourquoi elle a évité « Xi » et a nommé « Omicron » le nouveau variant du Covid-19

Par Mimi Nguyen-ly
29 novembre 2021 17:29 Mis à jour: 29 novembre 2021 17:36

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a expliqué pourquoi elle a sauté les lettres grecques « Nu » et « Xi » et a choisi la lettre « Omicron » pour nommer le nouveau variant du Covid-19.

« Deux lettres ont été évitées – Nu et Xi – parce que Nu est trop facilement confondu avec ‘nouveau’ [‘new’ en anglais] et Xi n’a pas été utilisé parce qu’il s’agit d’un nom de famille courant, tandis que les meilleures pratiques de l’OMS pour nommer de nouvelles maladies… suggèrent d’éviter de ‘heurter des groupes culturels, sociaux, nationaux, régionaux, professionnels ou ethniques' », a déclaré à Epoch Times cette organisation onusienne dans son communiqué du 27 novembre.

Les « meilleures pratiques » de l’OMS pour nommer les nouvelles maladies ont été élaborées en 2015 conjointement avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Le professeur Jonathan Turley, avocat et professeur à l’université George Washington, a suggéré qu’en remplaçant « Xi » par « Omicron », l’OMS a « une nouvelle fois évité de causer le moindre désagrément au gouvernement chinois ».

« On s’attendait à ce que le nouveau variant soit Nu, mais tout variant additionnel serait alors Xi, qui s’avère être le nom du dirigeant chinois », a-t-il tweeté.

« Il n’est pas clair s’il y a une autre raison pour la décision de sauter Nu et Xi, mais l’histoire de l’OMS avec l’enquête sur les origines de la pandémie a alimenté les spéculations sur une motivation politique. C’est une démonstration des problèmes de crédibilité de cette organisation qui persistent après son enquête initiale. Même le nouveau panel [d’experts] a été critiqué pour son déséquilibre et les antécédents de ses membres. »

Sur Twitter, le sénateur américain Ted Cruz a accusé l’OMS d’avoir « peur du Parti communiste chinois ». De son côté, son collègue Tom Cotton a accusé l’OMS d’être « plus préoccupée par les sensibilités du Parti communiste chinois que par la santé publique ».

Au début de l’année, l’OMS a adopté des lettres de l’alphabet grec pour avoir des « termes faciles à prononcer et non stigmatisants » pour les variants du virus de Wuhan, également connu sous le nom de nouveau coronavirus.

La souche Omicron, identifiée comme B.1.1.529, a été détectée pour la première fois au Botswana et en Afrique du Sud au cours de la semaine dernière. Les scientifiques sud-africains affirment qu’elle présente une combinaison inhabituelle de mutations sur la protéine Spike qui pourrait permettre au virus d’échapper à l’immunité provenant d’infections antérieures ou de la vaccination.

L’OMS a indiqué dans un communiqué que, selon les premières indications, la souche Omicron présente un risque de réinfection plus élevé que d’autres variants tels que Delta ou la souche Alpha.

Entre-temps, un éminent médecin sud-africain a expliqué au journal The Telegraph que le nouveau variant provoque des effets inhabituels, mais relativement légers.

Maria Van Kerkhove, chef de l’unité des maladies émergentes et des zoonoses de l’OMS, a déclaré que son agence avait qualifié la nouvelle souche de variant « préoccupant », car il présente « certaines propriétés inquiétantes », à savoir un grand nombre de mutations, dont certaines « ont des caractéristiques inquiétantes ».

« Une fois qu’un variant est classé comme variant préoccupant, il est vraiment important que nous ayons une bonne surveillance du SRAS-CoV-2 dans le monde entier, y compris un meilleur séquençage génomique, car nous voulons être en mesure de détecter ce variant là où il circule », a-t-elle ajouté.

« Il est également important que des études soient entreprises sur le terrain pour examiner les éventuels groupes ainsi que les études nécessaires en laboratoire – et ce, pour voir s’il y a des changements dans la gravité, des changements dans notre traitement des diagnostics, des thérapeutiques ou des vaccins. »

Le nouveau variant du virus a suscité des interdictions de voyage dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada, le Brésil, le Royaume-Uni, les pays de l’Union européenne, l’Arabie saoudite, le Japon, la Russie et l’Australie – une mesure que le ministre sud-africain de la Santé a qualifiée « d’injustifiée ».


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