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Italie : Bruno, le chien héros décoré par Giorgia Meloni, tué « par vengeance » par des saucisses remplies de clous

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Bruno, le chien héros décoré par Giorgia Meloni, tué par des saucisses remplies de clous.

Photo: Crédit photo capture d’écran Facebook Arcangelo Caressa

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Durée de lecture: 6 Min.

Bruno, un chien sauveteur âgé de 7 ans, n’était pas un chien ordinaire. La pauvre bête a été retrouvée morte vendredi dernier à Tarente (Italie), victime d’un acte de cruauté des plus ignobles. Nombre de personnalités politique italiennes, dont la Première ministre Giorgia Meloni, se sont indignées via les réseaux sociaux. Une enquête a été ouverte.
Après avoir avalé une saucisse remplie de clous, Bruno est mort vidé de son sang, ce vendredi, comme le rapporte entre autres le Corriere di Siena. L’animal, qui se trouvait dans un centre de dressage de Tarente, dans la région des Pouilles (Italie), avait été décoré par la Première ministre Giorgia Meloni en personne pour avoir retrouvé, au cours de sa carrière de chien sauveteur, neuf personnes disparues.
L’animal découvert gisant dans une mare de sang
Pour avoir notamment permis de retrouver des enfants handicapés et des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ce chien de l’unité canine italienne Endas était considéré comme un véritable héros. Pour autant, il a connu une mort des plus atroces.
Arcangelo Caressa – le directeur technique national du secteur canin et de la technologie canine d’Endas, également dresseur de Bruno – a expliqué que des saucisses de Francfort remplies de clous avaient été jetées dans le chenil du chien. L’animal a été découvert gisant dans une mare de sang. « Je ne publie pas les photos parce que vous seriez choqués », a-t-il mentionné sur les réseaux sociaux.
« Une attaque ignoble, perpétrée pour l’argent et la vengeance »
Il a indiqué aux médias locaux connaître les auteurs de ce crime, établissant un lien avec les menaces de mort qu’il avait reçues quelques semaines plus tôt. « Je sais qui vous êtes et vous allez payer pour cela », a-t-il averti en s’adressant à ces personnes malveillantes qu’il soupçonne d’avoir voulu se venger du démantèlement récent de réseaux de combats de chiens, une affaire dans laquelle Bruno avait joué un rôle.

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En plus d’avoir retrouvé des personnes disparues, Bruno était en effet employé pour saisir les animaux maltraités ou qui se battaient entre eux. « Les chiens que nous dressons collaborent avec la police pour sauver d’autres animaux, ainsi que des personnes », a expliqué Arcangelo Caressa au Corriere della Sera, ajoutant : « Nous avons récemment aidé à sauver des animaux maltraités qui étaient utilisés pour des combats clandestins. Je me fais des ennemis tous les jours. » Pour Arcangelo Caressa, la mort de Bruno « n’était pas un geste anodin ». « Ils veulent que je me retire. Mais je ne céderai jamais. C’est une attaque ignoble, perpétrée pour l’argent et la vengeance », a-t-il révélé.
« Aujourd’hui, je suis mort avec toi »
« Vous l’avez tué en le faisant souffrir pendant des heures », a encore pointé le directeur du centre. S’adressant au chien, il a poursuivi : « Tu as lutté toute ta vie pour aider des êtres humains, et ces mêmes êtres humains t’ont fait cela ». « Aujourd’hui, je suis mort avec toi », a-t-il ajouté, concluant avec émotion : « Je t’aime, mon ami. »
Une enquête a été ouverte afin de faire toute la lumière sur cette sombre affaire. Les enregistrements de vidéosurveillance du centre canin sont en train d’être analysés par les enquêteurs.
Giorgia Meloni et d’autres personnalités politiques dénoncent cet acte
Giorgia Meloni, qui avait elle-même décoré le chien pour ses actes de bravoure, a dénoncé sur ses réseaux sociaux « un acte ignoble, lâche et inacceptable ». « Merci pour tout ce que tu as fait, Bruno », a-t-elle ajouté. De même, le maire de Tarente, Piero Bitetti, a qualifié cet acte d’« ignoble et inhumain qui porte gravement atteinte aux valeurs de la communauté ».
La députée italienne Michela Vittoria Brambilla, qui milite pour les droits des animaux, a quant à elle appelé les forces de l’ordre à traduire les responsables en justice. Elle a rappelé qu’une loi récemment adoptée – qu’elle a elle-même portée – prévoit jusqu’à quatre ans de prison et 60.000 euros d’amende pour toute personne reconnue coupable d’avoir causé la mort d’un animal par des actes de torture, selon la BBC.
Face à la « mort longue et douloureuse » de Bruno, décédé des suites d’une hémorragie interne, la députée italienne a exigé que cette loi soit pleinement appliquée, déclarant dans un communiqué : « Nous le devons à ce noble animal. »