L’ONU constate de « graves violations » en Crimée

25 septembre 2017 13:19 Mis à jour: 25 septembre 2017 12:42

La situation des droits de l’Homme s’est « significativement détériorée » en Crimée, péninsule annexée par la Russie en mars 2014, a alerté lundi l’ONU, accusant des agents d’État russes de « multiples et graves violations » commises en toute impunité.

« De multiples et graves violations du droit à l’intégrité physique et mentale ont été commises par des agents d’État de la Fédération de Russie en Crimée depuis 2014. L’absence d’enquêtes suggère que leurs auteurs ont bénéficié et continuent de jouir de l’impunité », indique le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme dans un rapport.

« De graves violations des droits de l’Homme, telles que des arrestations et détentions arbitraires, des disparitions forcées, des cas de mauvais traitements et de torture, et au moins une exécution extra-judiciaire ont été documentées » depuis l’annexion de la Crimée, détaille l’ONU.

La Russie a annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée. En représailles, les pays occidentaux ont adopté des sanctions contre Moscou.

« La situation des droits de l’homme en Crimée s’est considérablement détériorée depuis le début de son occupation par la Fédération de Russie », souligne le rapport de l’ONU.

Il dénonce « l’imposition » de la citoyenneté russe et « d’un nouveau cadre juridique » qui ont « considérablement limité la jouissance des droits de l’homme en Crimée ».

« Imposer la citoyenneté aux habitants d’un territoire occupé peut être assimilé à les obliger à jurer allégeance à un pouvoir qu’ils peuvent considérer comme hostile, ce qui est interdit par la quatrième Convention de Genève », a relevé le Haut-Commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein, cité dans un communiqué.

L’ONU fait aussi valoir que les lois russes ont été étendues à la Crimée « en violation du droit international humanitaire », et « dans de nombreux cas, elles ont été appliquées arbitrairement ».

Des centaines de prisonniers et des personnes placées en détention provisoire ont été transférés en Russie, ce qui est contraire au droit international, pointe également le rapport.

« Il y a un urgent besoin » de justice et réparation pour les victimes de ces « abus et violations des droits de l’Homme », a ajouté M. Zeid.

Kiev et Moscou sont à couteaux tirés depuis l’annexion de la Crimée et le début d’un conflit meurtrier qui oppose depuis avril 2014 les forces ukrainiennes et les rebelles prorusses, faisant plus de 10.000 morts.

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