La présidente de Disney veut 50% de personnages LGBT et issus des minorités raciales dans les prochains films pour enfants

Par Zachary Stieber
31 mars 2022 23:46 Mis à jour: 1 avril 2022 07:54

Les cadres et les producteurs Disney ont déclaré, lors d’une récente réunion en interne (visioconférence), qu’il fallait redoubler d’effort pour favoriser l’émergence de personnages principaux homosexuels ou transgenres dans les films et les émissions.

Karey Burke, présidente de Disney General Entertainment Content, a fait valoir au cours de la réunion qu’elle était la mère de deux « enfants queers », dont un s’identifiant à un sexe différent de celui de sa naissance.

Selon Mme Burke, Disney a déjà présenté « des histoires LGBTQIA incroyables et révolutionnaires au fil des années », mais ce n’est pas suffisant. Pour preuve, lors de récentes discussions au sein de l’entreprise, un autre dirigeant aurait déploré qu’il n’y ait « qu’une poignée de personnages principaux homosexuels ».

LGBTQIA signifie lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, intersexes et asexuels.

L’introduction en Floride d’un projet de loi interdisant de débattre de « l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre » de la maternelle au CE2 (le gouverneur Ron DeSantis a signé la loi le 28 mars) et la réaction de certains employés de Disney qui en a résulté, a servi d’avertissement, selon Mme Burke.

« Nous avons beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnages LGBTQIA dans nos histoires, et pourtant nous n’avons pas assez de rôles principaux et de récits qui permettent aux personnages gays d’être simplement des personnages, sans avoir à parler d’histoires gays. Cela m’a ouvert les yeux et je peux vous dire ce que je pense : si ce moment n’était pas arrivé, ni moi en tant que dirigeante ni mes collègues nous ne nous serions concentrés sur ce fait », a‑t‑elle déclaré à ses collègues et aux autres employés de Disney. « À l’avenir, je vais certainement être [plus attentive à cela], je sais que nous le serons tous, et j’espère que c’est le moment…. où nous n’allons plus nous permettre de reculer. »

La vidéo et plusieurs autres extraits de la réunion ont été récupérés et mis en ligne par Christopher Rufo, cinéaste et chargé de mission au Manhattan Institute.

« J’ai parlé avec un certain nombre d’employés de Disney qui estiment que l’entreprise a totalement déraillé. De la théorie critique de la race à l’idéologie du genre, les cadres poussent l’activisme d’extrême gauche à tous les niveaux de l’entreprise, de la suppression des mots ‘garçons’ et ‘filles’ de ses parcs à thème à la recherche de ‘personnages trans canoniques’ dans ses programmes pour enfants », a déclaré M. Rufo à Epoch Times par courriel.

Disney, qui n’a pas répondu à une demande de commentaires, s’est prononcé le 11 mars contre le projet de loi de Ron Desantis intitulé « Parental Rights in Education bill ». [Projet de loi sur les droits des parents dans l’éducation, ndt.] Pour signaler son opposition très explicitement, la compagnie a utilisé le nom préconisé par les détracteurs du projet de loi, à savoir le « ‘Don’t say gay’ bill ». [Projet de loi « Ne dites pas gay », ndt.]

Le PDG de Disney, Bob Chapek, s’exprimant lors de la réunion a rappelé le dépit dont ont fait preuve ses employés face à la situation. Selon lui, ses salariés auraient fait part de leur « douleur, frustration et tristesse » face à l’impuissance de Disney à se battre plus farouchement contre ce projet de loi. Il a ajouté que le projet de loi constituait un « défi aux droits humains fondamentaux ».

« Vous aviez besoin que je sois un allié plus puissant dans la lutte pour l’égalité des droits et je vous ai fait défaut. Je suis désolé », a écrit M. Chapek. Disney, a‑t‑il annoncé, va désormais augmenter son soutien aux groupes de défense des droits pour qu’une loi de ce type ne s’impose pas dans d’autres États. Le groupe, a‑t‑il poursuivi, va se donner les moyens de devenir « le champion incontesté des protections, de la visibilité et des opportunités » que mérite la communauté LGBTQ+.

Après que la loi soit passée, Disney a signalé que son objectif était de la faire abroger ou invalider par les tribunaux.

Avant de signer le projet de loi, DeSantis a dénoncé le matériel scolaire présenté aux jeunes enfants avec du contenu sur « la sexualité et l’idéologie de type woke ». Selon lui, ce contenu est inapproprié pour les jeunes enfants et les parents n’en veulent pas.

En Floride, les autorités ont découvert que six districts scolaires au moins appliquaient des politiques inquiétantes, notamment un district qui permettait aux élèves de faire leur transition (commencer à changer d’apparence) à l’insu de leurs parents.

Mardi, DeSantis a déclaré que la déclaration de Disney et ses objectifs « dépassent les bornes », ajoutant : « Cet État est gouverné par les intérêts de ses habitants. Il ne fonctionne pas selon exigences de quelques chefs d’entreprise en Californie. Ils ne dirigent pas cet État. Ils ne contrôlent pas cet État. »

Selon Christina Pushaw, attachée de presse du gouverneur DeSantis, répondant par courriel à Epoch Times, Disney a une image « d’entreprise proche des familles ». C’est selon elle, une énorme erreur de la part du groupe de se débarrasser de cette image « pour défendre l’idéologie du sexe et du genre afin qu’elle soit enseignée de la maternelle au CE2″.

Une autre vidéos publiée par M. Rufo montrent Vivian Ware, responsable de la diversité et de l’inclusion chez Disney, en train d’expliquer comment la compagnie a modifié toutes les formules de salutation dans ses parcs à thème, passant de « mesdames et messieurs, garçons et filles » à « bonjour tout le monde » ou « bonjour les amis ».

« Nous voulons créer ce moment magique avec les membres de notre équipe, avec nos acteurs, et nous ne voulons pas qu’une personne étant, selon l’interprétation commune, une femelle, soit appelée princesse si elle ne le veut pas », a déclaré Mme Ware.

Le coordinateur de production de Disney, Allen March, a quant à lui expliqué qu’il travaille avec l’équipe de Moon Girl depuis deux ans.

L’équipe s’est montrée « très ouverte pour explorer les histoires queers », a déclaré M. March, mais elle rencontre des limites, estime‑t‑il, réalisant toujours davantage que les personnages principaux devraient être transgenres, asexuels ou bisexuels et qu’il faudrait mieux explorer ces aspects.

Un autre video montre Latoya Raveneau, une productrice exécutive qui travaille sur The Proud Family and Eureka !, se prévalant de mettre « du queer partout », positivement surprise par la tolérance de la compagnie. Avant de rejoindre Disney, explique‑t‑elle, elle avait entendu dire que la société décourageait la représentation de personnages gays et transgenres, mais une fois embauchée, elle a découvert avec enthousiasme que c’était tout l’inverse.

Les dirigeants de Disney et les showrunners ont été « si ouverts avec mon agenda gay pas si secret », déclare‑t‑elle.

« J’ai eu l’impression que c’était peut‑être comme ça dans le passé, mais j’imagine que quelque chose a dû se produire ‑ ils ont changé de cap, ils ont fait des efforts.

« Juste, partout où je pouvais, je rajoutais une dimension queer. »

« Personne n’a voulu me stopper, personne n’a essayé de me stopper. »

Selon James Lindsay, le fondateur de New Discourses, dans un message Twitter pour Epoch Times, les vidéos Disney exposent la « théorie queer », selon laquelle l’identité sexuelle d’une personne ne doit jamais être stable.

« La théorie queer ne soutient pas les LGBT, c’est une chose à laquelle on vous conditionne », explique‑t‑il. « C’est une approche marxiste du sexe, du genre, de la sexualité et de la santé qui considère la ‘normalité’ comme une propriété bourgeoise qui doit être abolie. »

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