Madrid approuve une proposition condamnant les crimes du communisme et d’autres régimes totalitaires

Par Anastasia Gubin - La Gran Epoca
21 novembre 2019 16:24 Mis à jour: 21 novembre 2019 19:58

Dans le cadre d’une initiative historique, le conseil municipal de Madrid a décidé de condamner les crimes du communisme, du marxisme, du léninisme et du stalinisme, ainsi que du fascisme et du national-socialisme, et d’honorer toutes ses victimes.

L’initiative du Plan Mémoire de Madrid fera également en sorte qu’aucun programme budgétaire de la capitale espagnole ou de ses espaces publics ne soit accordé à des organisations ou associations qui promeuvent ou justifient les horreurs de ces régimes.

Le conseiller madrilène qui a présenté la proposition, Francisco Javier Ortega Smith-Molina, porte-parole du groupe municipal VOX, a expliqué en séance plénière que, conformément à la résolution européenne, la proposition – qui a ensuite été approuvée – indiquait clairement qu’on ne devait pas mettre de côté les crimes souvent oubliés de la gauche.

« La réalité est qu’il y a eu beaucoup de tyrans, beaucoup de criminels et beaucoup de dictatures dans l’histoire, mais ce qui se passe avec le marxisme et le national-socialisme est paradoxal », a déclaré M. Ortega.

« Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il s’est avéré que pour la gauche il n’y avait qu’un type de crime, et qu’avaient été oubliés les crimes commis par le marxisme, le communisme, le stalinisme ; crimes qui ont causé plus de 100 millions de morts dans l’histoire de l’humanité », a ajouté le conseiller municipal.

Le conseiller municipal Francisco Javier Ortega Smith-Molina, porte-parole du groupe municipal VOX, présente la proposition 2019/8001106 le 30 octobre 2019 à la mairie de Madrid, en l’honneur des victimes du communisme, du marxisme et du fascisme. (Capture d’image / Mairie de Madrid)

Les mesures ont été approuvées le 30 octobre, conformément à la résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019, qui souligne comme un souvenir historique l’accord de 1939 nazi-soviétique qui a déclenché la Seconde Guerre mondiale, considérée comme la guerre la plus dévastatrice de l’histoire de l’Europe.

Cet accord signifiait que les deux régimes totalitaires « commettaient des meurtres de masse, des génocides et des déportations et étaient à l’origine d’une perte de vies humaines et de libertés au XXe siècle, à une échelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité »,  dit le document, qui a également touché l’Espagne.

Hommage aux victimes

Le conseil municipal a décidé d’aller de l’avant avec les cinq sections de la proposition 2019/8001106, y compris les amendements du groupe municipal du parti populaire.

La première initiative approuvée, selon un communiqué de Vox, fait référence à la commémoration du 23 août en tant que Journée européenne commémorative des victimes du stalinisme et du nazisme.

Ce sera considéré comme un hommage à toutes les victimes des régimes communiste et national-socialiste et des autres régimes totalitaires et autoritaires, y compris les victimes des organismes de torture de la police secrète connues sous le nom de « Tchèques » de Madrid.

Il a également décidé de célébrer le 10 mai le diplomate Ángel Sanz Briz, sauveur de milliers de Juifs en Hongrie, « en signe de respect et d’hommage à tous ceux qui, en luttant contre la tyrannie, ont démontré leur héroïsme et leur amour sincère pour l’humanité ».

Pas de budget ou d’espace public

Le conseil municipal de Madrid a également approuvé pour garantir que, par la suite, « aucun programme budgétaire ne soit destiné à des organisations ou associations exaltant ou justifiant les horreurs des régimes communistes et national-socialistes, ni favorisant le racisme, la xénophobie et d’autres formes d’intolérance », a déclaré le communiqué de Vox.

Cela garantira qu’aucun évènement d’espace public ne sera réalisé pour ces organisations ou associations, ni à celles qui « promeuvent le racisme, la xénophobie et d’autres formes d’intolérance, en Europe ou dans tout autre pays du monde, qui dans leurs statuts ou idéologies dénigrent les victimes de ces régimes ».

Carte des « Tchékas »

Une autre initiative approuvée indique que le site Web www.memoriademadrid.es va inclure la carte préparée par l’Institut d’études historiques de la CEU sur les Tchékas et les prisons ayant fonctionné à Madrid pendant la guerre civile et l’après-guerre, « contre les personnes persécutées, torturées, ou tuées pour leurs idées politiques ou leurs croyances religieuses ».

La carte comprendra également les Tchèkas et les prisons figurant dans le rapport « Lieux de mémoire » approuvé par le Commissaire de la mémoire historique, créé au cours du dernier mandat.

Au cours du débat, M. Ortega a indiqué que l’Institut d’études historiques CEU a révélé la présence d’environ 300 Tchékas dans la capitale espagnole.

Selon les rapports historiques, les premières Tchékas sont nés en Union soviétique en 1917, lors de la création de la Commission extraordinaire pour la lutte contre la contre-révolution et le sabotage (ChK), connue à l’ouest sous le nom de Tchéka, à la période de Lénine. Cette commission internationale cherchait à développer les organisations de renseignement politiques et militaires soviétiques dans le monde entier.

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