Le maire de Poissy fustige les « zones sans contrôle d’identité » après l’agression de policiers

Par Léonard Plantain
17 février 2021 07:36 Mis à jour: 17 février 2021 07:36

Après qu’une patrouille de police a été prise à partie par une trentaine d’individus à Poissy (Yvelines) ce samedi 13 février, le maire de la commune, Karl Olive, a fait part de sa frustration et de sa colère. Une colère à l’égard de ce qui s’est passé, mais aussi face à la proposition de la Défenseure des droits.

Bien qu’aucun blessé n’ait été déploré, la scène reste particulièrement violente. Ce samedi à Poissy, une patrouille de police est tombée dans un guet-apens mis en place par une trentaine d’individus. Des images qui ont depuis été diffusées sur Twitter par le syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) :

Après ce triste incident, le maire de Poissy, Karl Olive, a fait part de sa frustration et de sa colère via RMC. Interrogé par Apolline de Malherbe, il confie ne pas être étonné par ces évènements : « En apprenant ce qu’il s’est passé samedi, on n’est pas tombé à la renverse. Ce qui s’est passé samedi, depuis 6 mois, c’est ce qu’il se passe dans une majorité de quartiers en France », a-t-il déploré.

De plus, selon lui, si la vidéo a été diffusée par le SICP, c’est pour mettre en avant que les syndicats de police sont en vive opposition à la Défenseure des droits, Claire Hédon, qui a proposé d’expérimenter des « zones sans contrôle d’identité » sous prétexte qu’un caractère discriminatoire a été documenté dans plusieurs enquêtes, a rapporté RMC-BFMTV.

Face à cette proposition, le maire de Poissy n’a d’ailleurs pas mâché ses mots : « C’est le concours Lépine de l’inutilité. On marche sur la tête. Au moment où, avec les policiers, les préfets, les associations, nous sommes en train de reconquérir certaines zones, cette personne propose cela. Ce n’est pas possible. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de la Défenseure des droits. Je vais demander au gouvernement de mettre en place un Défenseur des devoirs. Et je suis très sérieux », a dénoncé Karl Olive.

Selon lui, si rien ne change, la situation va même empirer : « Nos forces de police doivent être sur le terrain, et pas à faire des tâches administratives. On connaît ces jeunes, on sait ce qu’on doit faire. Mais je le redis, il faut absolument enclencher une vitesse supérieure. Aujourd’hui, dans les quartiers prioritaires, ça nous pète à la gueule, et ça va nous péter à la gueule parce qu’on regarde, on voit ce qu’il se passe, mais on regarde ailleurs. On a besoin d’un soutien effectif de l’État bien plus accru que ce qu’il est en ce moment », a-t-il partagé.

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