Marseille : face à des « clusters » familiaux, les médecins somment les autorités d’agir

Par Epoch Times avec AFP
4 mai 2020 19:06 Mis à jour: 5 mai 2020 19:32

À Marseille, où ont été repérés des foyers épidémiques du virus du PCC dans des familles des quartiers Nord, des médecins somment les autorités d’agir pour attribuer au plus vite des places d’hébergement à des malades afin de les isoler efficacement de leurs proches.

Depuis la mi-avril, un dispositif spécial ville/hôpital de dépistage du coronavirus appelé NordCovid a été déployé au pied des tours des quartiers pauvres de Malpassé et Kallisté, au nord de Marseille.

Avec près de 200 tests par jour, les médecins de NordCovid ont observé « de véritables « clusters » familiaux », décrit Annie Levy-Mozziconacci, médecin à l’Hôpital Nord et conseillère municipale d’opposition. Face à ce phénomène et au constat de surpopulation de beaucoup d’appartements dans ces quartiers où l’isolement d’une personne malade est une gageure, Mme Levy-Mozziconacci insiste sur « l’extrême nécessité de trouver des lieux d’hébergement ».

Le virus du PCC, connu communément comme le nouveau coronavirus, s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.

« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »

Toujours pas d’aide de l’État

Encouragée par une « réelle volonté d’accompagnement » de l’Agence régionale de santé et par les discours gouvernementaux, la médecin a identifié plusieurs solutions : un centre social, des hôtels, des centres de vacances, et même un locataire de mobil-homes prêts à mettre à disposition des chambres pour les malades le temps de leur quarantaine, qui attendent une « réquisition » nécessaire de l’État.

Pourtant, rien ne bouge : « Là nous sommes dans une situation d’urgence : j’ai envoyé une lettre à la préfète à l’égalité des chances le 20 avril, nous sommes début mai et nous n’avons pu mettre personne à l’abri », déplore Mme Levy-Mozziconacci. « On attend du gouvernement une note et un budget », martèle-t-elle.

« Ça se décante un peu car a priori on va obtenir une aile dédiée aux patients covid « dans un centre d’hébergement spécialisé », ajoute Aloys Vimard, coordinateur du projet pour Médecins sans frontières. « Mais c’est inquiétant cette latence pour prendre des décisions alors qu’on est en crise sanitaire », s’alarme cet habitué de la médecine d’urgence.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.