Matthieu Valet se voit retirer son mandat de porte-parole du syndicat policier: des rumeurs circulent, l’intéressé les conteste

Par Emmanuelle Bourdy
18 décembre 2023 20:35 Mis à jour: 18 décembre 2023 20:35

Ce vendredi 15 décembre, après un vote qui s’est déroulé au sein du Syndicat des Commissaires de Police, Matthieu Valet s’est vu retirer la fonction de porte-parole. Une décision qui serait liée à plusieurs articles laissant supposer qu’il comptait s’engager en politique prochainement, un point que conteste l’intéressé.

Le Syndicat indépendant des commissaires de police a unanimement décidé de retirer le mandat de porte-parole à Matthieu Valet, estimant que des rumeurs sur un éventuel engagement en politique de ce dernier compromettait la « sérénité de sa parole », rapporte Le Parisien.

« Ce sont des rumeurs. On ne m’a rien proposé, et je n’ai rien demandé »

Le syndicat, qui exige un engagement indépendant et apolitique de la part de son porte-parole, était préoccupé par les rumeurs au sujet de Matthieu Valet. Plusieurs articles de presse ont en effet rapporté que le chef adjoint de la BAC du Val-de-Marne avait de possibles ambitions politiques concernant les élections européennes de 2024, ainsi que l’explique un communiqué du SICP transmis à nos confrères.

Le chef de file du Rassemblement national Jordan Bardella aurait, selon Le Canard enchaîné, proposé à Matthieu Valet de rejoindre sa liste. Mais de son côté, le commissaire de Police réfute ces intentions politiques. « Ce sont des rumeurs. On ne m’a rien proposé, et je n’ai rien demandé », a effectivement déclaré au quotidien francilien Matthieu Valet.

Mais il restera membre du bureau national du syndicat

Malgré tout, le SICP a estimé que la « sérénité de sa parole » était désormais « entravée par ces rumeurs et ce, au détriment du message qu’il porte pour le collectif », mentionne encore le communiqué du SICP. Ne souhaitant pas « laisser perdurer une situation risquant d’entretenir la moindre polémique et de brouiller notre message exclusivement destiné à défendre notre institution ainsi que ceux qui l’incarnent, en particulier les commissaires de police », les membres du syndicat ont donc pris cette décision à l’unanimité.

Le syndicat a par ailleurs rappelé l’incompatibilité, avec son action syndicale, d’un « engagement politique actif et visible au sein d’un parti politique, quel qu’il soit ». Néanmoins, Matthieu Valet restera membre du bureau national du syndicat, qui doit désormais retrouver un porte-parole le plus rapidement possible.

« Aujourd’hui, il est temps pour moi de tourner la page »

Après la diffusion de ce communiqué, Matthieu Valet a tenu à dire « quelques mots » ce dimanche sur X. Il a commencé par remercier « les policiers mais aussi les non policiers » pour la confiance et la reconnaissance qu’ils lui témoignent chaque jour. Se remémorant les moments passés, il a eu une pensée pour tous ces agents des forces de l’ordre, morts dans l’exercice de leur fonction.

Très reconnaissant envers la France, il a aussi remercié ce pays d’avoir accueilli cette famille d’immigrés qu’est la sienne. La France lui a donné toutes ses chances, permettant à quelqu’un comme lui, « qui venait de rien, qui n’avait rien », de pouvoir gravir l’escalier de la République en passant de gardien de la paix à officier, puis de commissaire à ce syndicat.

« Aujourd’hui, il est temps pour moi de tourner la page », a-t-il mentionné, qualifiant son parcours de « très belle aventure ». « Je veux dire aux policiers et aux gendarmes de France et aux policiers municipaux que j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour eux, beaucoup d’admiration pour le courage qu’ils montrent au quotidien dans leurs fonctions », a-t-il conclu.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.