Même Emmanuel Macron et la Commission européenne envisageraient une «pause verte»

Par Nicolas Lecaussin
18 mai 2023 20:26 Mis à jour: 18 mai 2023 20:26

C’est ce que pense (et espère) l’éditorialiste du Wall Street Journal. C’est ce que nous demandons régulièrement et espérons aussi.

Le président français a laissé entendre que l’Europe avait peut-être déjà suffisamment de réglementations environnementales comme ça. Selon lui, « nous sommes en avance sur les Américains, les Chinois ou toute autre puissance mondiale en termes de réglementation […] Maintenant, il faut qu’on exécute, pas qu’on fasse de nouveaux changements de règles, parce que sinon on va perdre tous les acteurs. On a besoin de stabilité. (…)». Il faut remarquer que, ces derniers temps, même à Bruxelles les choses bougent. Les propositions de l’Union européenne visant à interdire certains pesticides, ainsi qu’à obliger les gouvernements à restaurer et entretenir les forêts et les zones humides, se heurtent à l’opposition de certains élus. Le Parti populaire européen, le principal groupe de centre-droit au niveau de l’UE qui comprend des partis tels que les chrétiens-démocrates allemands, s’est prononcé contre ces deux composantes du Green Deal au motif que cela nuirait aux agriculteurs. L’UE tentera d’imposer une taxe carbone aux frontières sur les biens importés mais de nombreuses voix au sein de la Commission commencent à douter de cette mesure car elle ne suffira pas à sauver des emplois européens.

Nul doute qu’Emmanuel Macron et la Commission européenne aient fait des publications de l’IREF leurs articles de chevet, nous qui insistons depuis des années sur les ravages que font (et feraient encore si elles augmentaient) les normes environnementales. On ne peut pas sauver des emplois et (ré)industrialiser en imposant tous les jours de nouvelles réglementations aux entrepreneurs et à l’industrie ! Obliger les industries énergivores à abaisser, d’ici à 2030, leurs émissions de 62% par rapport à celles de 2005, au lieu de 43% précédemment, est une pure folie car les technologies pour le faire n’existent pas. Il ne resterait plus qu’à diminuer les productions et même à désindustrialiser ; et cette idée saugrenue d’appliquer une taxe carbone aux frontières alourdirait de quelques milliards la facture des importations continentales. C’est le consommateur européen qui paiera. Vivement une « pause verte » !

Article écrit par Nicolas Lecaussin. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

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