Menaces d’attaque contre Emmanuel Macron : un retraité « patriote » déterminé est au cœur de l’enquête

12 novembre 2018 18:56 Mis à jour: 12 novembre 2018 18:58

À coup de messages enflammés sur Facebook, il voulait recruter massivement de « vrais patriotes » pour défendre le pays contre la politique d’Emmanuel Macron. Un retraité de 62 ans est au cœur de l’enquête sur des menaces d’attaque contre le président.

La page Facebook personnelle de Jean-Pierre Bouyer s’ouvre sur un photomontage montrant une Jeanne d’Arc, épée à la main, sous les traits de l’ex-députée Front National (FN) Marion Maréchal. En préambule, il indique : « mon défaut : être français ; mon combat : la liberté, la justice ».

Après l’arrestation mardi d’un groupe de sympathisants des thèses de l’ultra-droite, l’enquête doit encore cerner la personnalité et les réelles motivations de ce suspect au centre d’un projet d’action violente contre le président Macron.

« Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n’était pas abouti », a déclaré au Journal du Dimanche (JDD) le secrétaire d’État à l’Intérieur et ex-n°1 de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) Laurent Nunez.

Les enquêteurs se sont décidés à intervenir après avoir eu vent du déplacement de ce retraité isérois en Moselle où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre. Il est désormais écroué.

Cet homme adhérait à un groupe identitaire, Les Barjols, dont il administrait pour l’Isère la page Facebook, vecteur de ses appels enflammés aux accents de sédition : « Nous sommes 67,2 millions d’habitants (…) hoooooo !!!! Réveillez-vous (…) je vous laisse méditer car nous réfléchissons à une opération coup de poing », écrit-il en avril.