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Mercosur

Mercosur : la FNSEA dénonce « un reniement total » d’Emmanuel Macron et une « rupture avec l’agriculture française »

Le président du puissant syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau, a dénoncé vendredi « un reniement total » d’Emmanuel Macron, affirmant que le chef de l’État « signe sa rupture avec l’agriculture française » en se déclarant « plutôt positif » sur la possibilité d’accepter l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur.

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Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de la séance plénière des dirigeants dans le cadre de la COP30, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, à Belém, dans l'État du Pará, au Brésil, le 6 novembre 2025.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

 Selon lui, « en choisissant ce moment et ce lieu pour tendre la main au Mercosur, le Président de la République signe sa rupture avec l’agriculture française », ajoutant que c’est « un affront ».

Un reniement total selon le syndicat agricole

Après avoir assuré au monde agricole « sa ferme opposition » à cet accord, Emmanuel Macron s’est dit désormais « plutôt enclin à l’accepter », depuis le Brésil, « au cœur du territoire de nos concurrents agricoles », dénonce Arnaud Rousseau dans un message publié sur X. « C’est un reniement total », insiste-t-il.

« Nous ne laisserons pas brader notre modèle, nos emplois ni notre souveraineté. Nous serons combatifs, avec le soutien des Français, pour refuser un accord qui sacrifierait notre agriculture sur l’autel d’une mondialisation sans règles », prévient le patron de la FNSEA.

Jeudi, en marge du sommet des chefs d’État précédant la COP30, le président français s’est dit « plutôt positif » sur ce traité de libre-échange avec quatre pays d’Amérique latine, après l’obtention de clauses de sauvegarde renforcées censées protéger certains produits agricoles.

Un accord qui menace le modèle agricole français

Pour tous les syndicats agricoles français, ces clauses ne protègent pas réellement les produits agricoles d’une distorsion de concurrence liée à des normes environnementales et sanitaires différentes d’un continent à l’autre.

« Faire respecter en dehors de l’Europe ce que l’on exige de nos producteurs en Europe est une condition incontournable », affirme Arnaud Rousseau, qui appelle « les eurodéputés français à faire bloc pour s’opposer à cet accord », dont la Commission européenne a lancé le processus de ratification.

Cet accord, signé fin 2024 après des décennies de négociations, doit permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, machines, vins… mais facilitera aussi l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel… via des droits de douane réduits.