Désireux de faire baptiser son enfant à naître dans cette église du XVIIIe siècle, située à Messein (Meurthe-et-Moselle), le futur papa a décidé de rénover lui-même l’édifice religieux. Il s’est armé de courage et, épaulé par un petit groupe d’âmes charitables, a commencé les travaux.
Pour Jean-Louis, baptiser son bébé dans l’église Saint-Pierre-et-Paul de Messein est l’un de ses vœux pieux, la naissance de l’enfant étant prévue en mars prochain. Oui mais voilà, la bâtisse est un peu décrépie et même « presque abandonnée », se désole le futur papa. Il a donc contacté le maire de Messein, Daniel Lagrange, en lui faisant part de son projet. L’édile a accepté sans hésitation, enchanté d’une telle initiative, ainsi que le rapporte Le Parisien.
« Vous voyez Notre-Dame à Paris ? On va refaire pareil »
« C’est rare que des habitants s’emparent d’un tel projet », a indiqué l’édile à nos confrères. D’autant plus que Jean-Louis reconnaît ne pas y connaître grand-chose en travaux. Mais étant « catholique pratiquant », cela l’embêtait « de ne voir aucune vie dans cette église, presque abandonnée ».
La commune, située au sud de Nancy, ne voyait pas l’intérêt de faire des travaux dans cette église, étant donné qu’il n’y a « quasiment plus de messes », a souligné l’élu. En effet dans l’église Saint-Pierre-et-Paul, outre les enterrements, quelques rares mariages y sont encore célébrés.
Une très belle initiative ! ?☺️
« Le futur papa rénove l’église de son village pour pouvoir y faire baptiser son bébé ».https://t.co/gix2uS91aw
— Dominique de Witte (@dom2witte) January 31, 2024
Après avoir eu cette idée de réfection, le trentenaire en a parlé à sa femme, qui a trouvée l’idée excellente. Avec quelques autres habitants de la commune, notamment Serge et Michel, ils se sont donc retroussés les manches, une fois les autorisations demandées à la mairie et au diocèse. « Vous voyez Notre-Dame à Paris ? On va refaire pareil », plaisante Jean-Louis.
« Le clocher était envahi par les pigeons, on a récupéré 4 m3 de fientes »
Serge, qui est un menuisier retraité de 70 ans, s’occupe du plancher et des cimaises. Michel, lui, est chargé de repeindre l’autel, ce qu’il fait sans compter ses heures, du lundi au vendredi. Le futur père de famille, qui passe quant à lui tous ses week-ends sur ce chantier depuis janvier, souligne que le clocher était envahi par les pigeons. « On a récupéré 4 m3 de fientes », précise-t-il, avant d’ajouter : « On repasse de l’enduit sur les murs, on refait les peintures et les bancs. » La commune participe également à ce projet, en finançant une partie des fournitures.
« C’est un gouffre financier, ce sont des bâtiments qui sont vieux, pas très entretenus, qui ne servent pas beaucoup donc c’est plus une contrainte qu’autre chose », se désole le maire, toutefois très reconnaissant envers ces bonnes âmes, qui s’activent pour redonner fière allure à l’édifice.
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