« L’inflation actuelle n’est pas liée à la guerre en Ukraine, c’est de la spéculation », explique Michel-Édouard Leclerc

Par Emmanuelle Bourdy
6 mai 2022 09:22 Mis à jour: 6 mai 2022 09:22

Si Michel-Édouard Leclerc constate, comme tous les Français, une inflation galopante, il ne l’attribue cependant pas au conflit russo-ukrainien. Ce mercredi 4 mai sur CNews, il a annoncé qu’un « bouclier » avait été mis en place par l’enseigne, afin d’enrayer cette hausse des prix sur 120 produits.

Ainsi qu’il l’avait déjà mentionné le 6 avril dernier au micro de RTL, le président des Centres E.Leclerc a de nouveau indiqué ce mercredi 4 mai dans la matinale de CNews, que l’inflation qui sévit actuellement est le résultat de la spéculation.

Mise en place d’un « bouclier » pour 120 produits jusqu’en juillet

« Quand je tenais un discours préventif de l’inflation qui arrivait, je me suis fait pas mal rentrer dedans », a d’abord rappelé Michel-Édouard Leclerc à Laurence Ferrari. « Dans la réalité l’inflation est une taxe, l’inflation menace les Français, donc il faut passer en mode combat », a-t-il enchaîné, justifiant que pour cette raison, l’enseigne avait décidé de créer un « bouclier ». Le patron de l’enseigne a ensuite détaillé : « On a sélectionné 120 articles qui ont déjà fait l’objet de négociations avec les fournisseurs. C’est une promesse que l’on fait : ces produits, s’ils devaient augmenter jusqu’à fin juillet, on restituerait l’inflation sur ces produits en tickets, en bons d’achat, en cagnottage ». Ce « bouclier » sera en vigueur du 4 mai jusqu’au mois de juillet 2022.

Cette initiative nécessite évidemment d’avoir la carte fidélité Leclerc et s’adresse donc aux 14,8 millions de consommateurs clients de la marque. Pour mettre en place ce « système de comptabilité et de cagnottage », il est nécessaire d’avoir un support permettant de « créditer » ces bons d’achats, a encore stipulé Michel-Édouard Leclerc, soulignant au passage que cette carte de fidélité est gratuite, que tout le monde peut l’avoir, même si la personne est « de passage ».

« Donc c’est de la spéculation, au mieux de l’anticipation »

Sur le plateau de la matinale, Michel-Édouard Leclerc a également signifié que par rapport à des inflations antérieures où seulement certains produits bougeaient, cette fois-ci, « c’est tout le fond de rayon qui bouge, de 2 centimes à 20 centimes, quelquefois à 2 €. Donc il est important d’installer des facteurs de stabilité pour que les consommateurs puissent d’abord garder confiance dans leurs commerçants dans nos enseignes ».

Mais il a ajouté que c’est aussi « une manière de donner un message aux fournisseurs », en leur disant : « Nous, on ne va pas avaler n’importe quelle hausse, on garantit ça aux consommateurs […] Nous sommes fondés à négocier avec vous et pas gober n’importe quoi ». « Parler de l’Ukraine, c’est du pipeau », a-t-il lancé, précisant que l’huile de tournesol a été faite avec des graines issues de la récolte de l’année dernière. « Donc c’est de la spéculation, au mieux de l’anticipation, et il n’y a pas de raisons de laisser les prix partir comme ça à la hausse », a-t-il conclu.

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