Mila révèle qu’avant l’émission Quotidien, on lui aurait demandé de s’excuser suite à ses propos sur l’islam

Mila pose lors d'une séance photo à Paris le 15 janvier 2022.
Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images
Pour avoir tenu des propos allant à l’encontre de l’islam dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux en 2020, Mila avait été victime d’un déferlement de haine allant jusqu’aux menaces de mort. Invitée sur BFMTV-RMC ce lundi 8 avril, Mila est notamment revenue sur les excuses qu’elle avait dû présenter à la suite de cette vidéo.
Au micro d’Apolline de Malherbe, Mila s’est exprimée sur la laïcité, largement mise à mal dans les établissements scolaires français actuellement. Victime de cyberharcèlement depuis janvier 2020 pour avoir osé critiquer l’islam, la jeune femme avait été invitée à présenter ses excuses dans l’émission de Yann Barthès, le 3 février 2020, sur le plateau de Quotidien.
« Parce qu’on m’a demandé de le dire »
Lorsqu’Apolline de Malherbe est revenue sur les excuses présentées par Mila lors de cette émission sur TMC, la jeune femme a expliqué avoir été vivement encouragée à le faire. « On m’a demandé de le dire avant de passer sur ce plateau-là et c’est pourquoi cela me tient à cœur de m’exprimer à nouveau sur un plateau différent », a indiqué Mila ce 8 avril.
« C’est un briefing qu’on m’a fait. […] Quand tu vas arriver tu vas regarder Yann Barthès droit dans les yeux, tu vas lui dire, mot pour mot à peu près : ‘Je suis désolée, je suis un petit peu désolé pour les personnes que j’aurais pu offenser’ », a précisé la jeune femme en faisant référence au moment précédant l’émission.
« Aujourd’hui, j’ai la haine, aujourd’hui j’ai la rage »
L’adolescente, qui avait 16 ans à l’époque, s’était néanmoins exécutée face à l’animateur Yann Barthès. Elle avait alors dit regretter d’avoir pu offenser ceux qui « pratiquent leur religion dans la paix », reconnaissant avoir prononcé des paroles vulgaires.
Ce lundi, Mila a tenu à rétablir la vérité et a indiqué n’avoir « jamais été désolée » pour ses propos. Pour preuve, elle a même « récidivé » sur les réseaux. « J’en ai jamais eu rien à faire, j’ai recommencé, j’ai montré justement que cet acharnement que l’on a fait à mon encontre, que les menaces, le lynchage, le fait d’avoir sali mon image, cela a produit l’effet inverse : aujourd’hui, j’ai la haine, aujourd’hui j’ai la rage, je n’ai jamais cessé d’affirmer mes prises de position, j’ai développé mon libre-arbitre, mon esprit critique », a martelé celle qui défend bec et ongles le droit au blasphème.
« La laïcité est morte »
Cette revendication a un prix pour Mila, qui est déscolarisée depuis quatre ans maintenant. Elle avait effectivement été placée sous protection policière et contrainte de quitter son établissement scolaire. Mila considère aujourd’hui que « la laïcité est morte » dans les écoles françaises, au sein desquelles les cas de violence et de harcèlement deviennent de plus en plus fréquents. Selon elle, « une véritable police des mœurs » se développe.
Invitée par Apolline de Malherbe à commenter l’affaire de Samara, une adolescente violemment agressée à Montpellier, Mila estime que pour ces jeunes filles ayant « cet entourage à majorité musulmane », « on attend d’elles qu’elles conviennent à ces standards-là qui ne devraient même pas exister », souligne-t-elle.
La mère de Samara assure que sa fille a été traitée de « kouffar » (signifiant « mécréante » en langue arabe). Bien qu’elle soit de confession musulmane, elle aurait été agressée car elle « se maquillait » et « s’habillait à l’européenne ». Le parquet n’a toutefois pas retenu le motif religieux dans cette agression.

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