Mila révèle qu’avant l’émission Quotidien, on lui aurait demandé de s’excuser suite à ses propos sur l’islam

Par Emmanuelle Bourdy
8 avril 2024 19:19 Mis à jour: 8 avril 2024 19:19

Pour avoir tenu des propos allant à l’encontre de l’islam dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux en 2020, Mila avait été victime d’un déferlement de haine allant jusqu’aux menaces de mort. Invitée sur BFMTV-RMC ce lundi 8 avril, Mila est notamment revenue sur les excuses qu’elle avait dû présenter à la suite de cette vidéo.

Au micro d’Apolline de Malherbe, Mila s’est exprimée sur la laïcité, largement mise à mal dans les établissements scolaires français actuellement. Victime de cyberharcèlement depuis janvier 2020 pour avoir osé critiquer l’islam, la jeune femme avait été invitée à présenter ses excuses dans l’émission de Yann Barthès, le 3 février 2020, sur le plateau de Quotidien.

« Parce qu’on m’a demandé de le dire »

Lorsqu’Apolline de Malherbe est revenue sur les excuses présentées par Mila lors de cette émission sur TMC, la jeune femme a expliqué avoir été vivement encouragée à le faire. « On m’a demandé de le dire avant de passer sur ce plateau-là et c’est pourquoi cela me tient à cœur de m’exprimer à nouveau sur un plateau différent », a indiqué Mila ce 8 avril.

« C’est un briefing qu’on m’a fait. […] Quand tu vas arriver tu vas regarder Yann Barthès droit dans les yeux, tu vas lui dire, mot pour mot à peu près : ‘Je suis désolée, je suis un petit peu désolé pour les personnes que j’aurais pu offenser’ », a précisé la jeune femme en faisant référence au moment précédant l’émission.

« Aujourd’hui, j’ai la haine, aujourd’hui j’ai la rage »

L’adolescente, qui avait 16 ans à l’époque, s’était néanmoins exécutée face à l’animateur Yann Barthès. Elle avait alors dit regretter d’avoir pu offenser ceux qui « pratiquent leur religion dans la paix », reconnaissant avoir prononcé des paroles vulgaires.

Ce lundi, Mila a tenu à rétablir la vérité et a indiqué n’avoir « jamais été désolée » pour ses propos. Pour preuve, elle a même « récidivé » sur les réseaux. « J’en ai jamais eu rien à faire, j’ai recommencé, j’ai montré justement que cet acharnement que l’on a fait à mon encontre, que les menaces, le lynchage, le fait d’avoir sali mon image, cela a produit l’effet inverse : aujourd’hui, j’ai la haine, aujourd’hui j’ai la rage, je n’ai jamais cessé d’affirmer mes prises de position, j’ai développé mon libre-arbitre, mon esprit critique », a martelé celle qui défend bec et ongles le droit au blasphème.

« La laïcité est morte »

Cette revendication a un prix pour Mila, qui est déscolarisée depuis quatre ans maintenant. Elle avait effectivement été placée sous protection policière et contrainte de quitter son établissement scolaire. Mila considère aujourd’hui que « la laïcité est morte » dans les écoles françaises, au sein desquelles les cas de violence et de harcèlement deviennent de plus en plus fréquents. Selon elle, « une véritable police des mœurs » se développe.

Invitée par Apolline de Malherbe à commenter l’affaire de Samara, une adolescente violemment agressée à Montpellier, Mila estime que pour ces jeunes filles ayant « cet entourage à majorité musulmane », « on attend d’elles qu’elles conviennent à ces standards-là qui ne devraient même pas exister », souligne-t-elle.

La mère de Samara assure que sa fille a été traitée de « kouffar » (signifiant « mécréante » en langue arabe). Bien qu’elle soit de confession musulmane, elle aurait été agressée car elle « se maquillait » et « s’habillait à l’européenne ». Le parquet n’a toutefois pas retenu le motif religieux dans cette agression.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.