Le ministère britannique des Affaires étrangères convoque l’ambassadeur chinois au sujet de la loi sur la sécurité de Hong Kong

Par Alexander Zhang
3 juillet 2020 18:42 Mis à jour: 3 juillet 2020 18:42

Le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de Chine pour lui faire part de ses préoccupations concernant l’imposition d’une loi de sécurité nationale à Hong Kong.

Liu Xiaoming, le plus haut diplomate du régime chinois à Londres, a été convoqué à une réunion avec le sous-secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Sir Simon McDonald, le 1er juillet, selon des rapports de la chaîne de télévision d’information Sky News et d’autres médias britanniques.

Sir Simon McDonald a exprimé la « profonde inquiétude » du Royaume-Uni au sujet de la nouvelle loi, soulignant que celle-ci enfreint la déclaration conjointe sino-britannique de 1984, dans laquelle le régime chinois promettait de garantir à Hong Kong un degré élevé d’autonomie pendant 50 ans après la reddition du territoire à la Chine en 1997.

La loi, qui a été imposée à 23 heures le 30 juin, stipule que les auteurs d’infractions, s’ils sont reconnus coupables de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères, peuvent être emprisonnés à vie.

Deux manifestants sont arrêtés par la police à Causeway Bay, à Hong Kong, le 1er juillet 2020. (Song Bilung/The Epoch Times)

Le 1er juillet, alors que les manifestants défiaient l’interdiction de la police de marcher contre la législation, la police de Hong Kong a tiré du gaz poivré, des gaz lacrymogènes et des canons à eau, et a procédé à environ 370 arrestations, dont 10 en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité.

Cette législation draconienne a suscité un tollé international, avec des critiques provenant de plus de 27 pays, ainsi que de Taïwan et de l’Union européenne.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré le 1er juillet que cette loi « constitue une violation claire et grave de la déclaration conjointe sino-britannique », car elle « viole le haut degré d’autonomie de Hong Kong et est en conflit direct avec la loi fondamentale de Hong Kong ».

Pour honorer son obligation historique envers le peuple de Hong Kong, le gouvernement britannique a annoncé qu’il allait étendre les droits d’immigration à environ 3 millions de résidents de Hong Kong qui ont le statut de ressortissant britannique (d’outre-mer), le BNO (British National Overseas).

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab arrive à Downing street, dans le centre de Londres, le 28 mai 2020. (Niklas Halle’n/AFP/Getty Images)

Selon le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab, les détenteurs du statut de BNO pourront rester au Royaume-Uni pendant cinq ans, avec le droit de travailler ou d’étudier, grâce à la « route de l’immigration sur mesure » proposée. Après cinq ans, ils pourront demander le statut de résident permanent, et la citoyenneté un an plus tard.

Cette mesure est soutenue par l’ensemble du spectre politique. Le Parti travailliste d’opposition a salué l’initiative du gouvernement et l’a encouragé à aller plus loin et à offrir une protection aux jeunes militants de Hong Kong qui n’ont pas le statut de BNO.

Cette mesure est également populaire auprès du public britannique. Selon un nouveau sondage réalisé pour le compte du groupe de recherche sur la Chine du Parti conservateur, les électeurs ont soutenu l’idée de permettre aux détenteurs du statut de BNO de venir au Royaume-Uni selon une marge allant de 61 % à 11 %.

Le gouvernement australien travaille également sur un projet visant à offrir un « refuge«  similaire aux résidents de Hong Kong, a déclaré le Premier ministre Scott Morrison le 2 juillet.

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.