Pas moins de neuf nouveaux records mondiaux ont été établi jeudi à Paris, où les championnats du monde de para athlétisme sont toujours dominés par la Chine au tableau des médailles.
Le 100m T63 (amputation de membre(s) inférieur(s) appareillé(s)) a connu un moment historique puisque l’Italienne Ambra Sabatini est devenue la première femme à passer sous la barre des 14 secondes (13 sec 98/100) lors de la finale.
Un grand bond au classement des médailles pour l’Italie
« C’est incroyable, je ne réalise pas », a expliqué la championne paralympique en titre. « Ma saison n’était pas l’une des meilleures de ma carrière jusque-là. » De quoi étonner davantage l’Italienne.
Son pays a connu un grand bond au classement des médailles puisque deux autres Italiennes complètent le podium. Martina Caironi et Monica Graziana Contrafatto ont ajouté leurs breloques au total italien, qui s’élève désormais à cinq (dont deux en or).
Le classement des médailles voit plusieurs pays se livrer une bataille féroce pour bien figurer : si la Chine (27 médailles dont 12 en or) et le Brésil (24 médailles dont 9 en or) possèdent une longueur d’avance confortable, le suspens reste total pour la troisième marche.
Le Brésil a amélioré son bilan jeudi grâce notamment aux titres pour Yeltsin Jacques sur 1500m T11 et Jerusa Geber sur 100m T11 (déficience visuelle).
Team USA
La « Team USA » a elle frappé fort en établissant deux records du monde. En saut en hauteur T63 (amputation de membre(s) inférieur(s) appareillé(s)), d’abord, avec une performance exceptionnelle de Ezra Frech. A seulement 18 ans, il est devenu le recordman de la catégorie après un saut à 1,95m de haut.
Quelques minutes plus tard, c’est son compatriote Jaydin Blackwell qui a décroché l’or sur 400m T38 (paralysie cérébrale) grâce à un record du monde à 49 sec 49/100.
Le Royaume-Unis et la Suisse
Mais le Royaume-Unis et la Suisse restent dans la course. Les Britanniques ont notamment signé un triplé sur le 100m T34 (athlètes en fauteuil roulant, mouvements légèrement limités du tronc et des bras, très limités des jambes), remporté par la triple championne olympique de la catégorie Hannah Cockroft.
De son côté, la Suisse continue de se faire porter par Catherine Debrunner, qui a remporté sa troisième médaille d’or dans ces Mondiaux sur 1500m T54 (fauteuil). Ces trois nations comptent cinq médailles d’or.
Très attendu sur 400m T52 (fauteuil), le Japonais Tomoki Sato, champion paralympique en titre de la catégorie, s’est fait devancer par Maxime Carabin. Le Belge de 22 ans a signé un record mondial sur la catégorie (54 sec 19/100) et a offert une première médaille à la Belgique.
L’Indien Sumit Antil et le Tunisien Yassine Guenichi
Particulièrement attendue sur 100m T64, la Néerlandaise Fleur Jong s’est imposée sans parvenir à décrocher un record du monde. La Colombienne Karen Palomeque y est parvenue en catégorie T37 (mouvements modérément limités d’un côté du corps) grâce à un temps de 12 sec 82/100.
Les épreuves de lancer ont réservé quatre records mondiaux. En début de matinée, l’Indien Sumit Antil, champion paralympique en titre, a pulvérisé son propre record du monde (68,55m) avec un lancer à 70,83m en finale du javelot F64, regroupant les athlètes amputés des membres inférieurs. Quelques minutes plus tard, c’est le Tunisien Yassine Guenichi qui a remporté le lancer de poids en F36 (paralysie cérébrale) avec un nouveau record mondial à 16,86m.
L’Ukrainien Maksym Koval a amélioré son propre record en catégorie F20 du poids (déficience intellectuelle) avec un jet à 17,57m, tandis que le Chinois Liu Li a franchi pour la première fois de l’histoire la barre des 13m (13,01m) en lancer de poids F32 (paralysie cérébrale).
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