Montréal : un voleur tabassé par un commerçant cambriolé sera indemnisé

11 février 2019 18:43 Mis à jour: 11 juillet 2019 01:45

Un voleur qui avait volé une chaîne en or à Montréal, au Québec, sera indemnisé… parce que le commerçant à qui il avait dérobé le bien l’a poursuivi et tabassé.

« C’est cool ! Si tu réussis ton vol, tu as un magot, et sinon on t’en donne un ! C’est du gagnant-gagnant assuré, vive le Québec ! », commente un utilisateur de Facebook au sujet de cette affaire qui s’est déroulée en mai 2015 et vient de passer devant un tribunal administratif.

Le voleur, identifié par les initiales M.C. par le Journal de Montréal, avait d’abord essayé de partir avec une chaîne acoustique, chez un prêteur sur gages de Montréal. « Le propriétaire l’en empêche et il s’ensuit une altercation au cours de laquelle [le voleur] frappe le propriétaire et lui prend une chaîne en or », est-il écrit dans la décision de la juge administrative Hélène Gouin.

Le voleur s’est enfui à vélo avec l’objet dont la valeur est estimée à 3 000 $ CA (près de 2 000 €). Après avoir composé le numéro d’urgence pour appeler la police, le prêteur sur gage a poursuivi M.C. en voiture, et l’a rattrapé un kilomètre plus loin pour le tabasser pendant « plusieurs minutes », selon un témoin.

À l’arrivée de la police, celle-ci a accusé le commerçant d’agression armée. Le voleur blessé ayant porté plainte, son agresseur a été accusé de voies de faits causant des lésions. Dans un premier temps, sa demande d’indemnisation a été rejetée. Mais il en a été tout autrement en appel.

Crédit : Pixabay

Aucune raison de poursuivre le voleur…

« Le propriétaire de la boutique n’avait aucune raison de poursuivre le requérant en automobile, il avait téléphoné aux policiers et ceux-ci faisaient leur travail », explique la juge Gouin dans sa décision.

Selon ce jugement, M.C. sera considéré comme une victime et indemnisé par les fonds publics pour payer ses frais médicaux et dentaires. « [Le voleur] a été incapable de se défendre, et même en s’éloignant des lieux de l’attaque le propriétaire l’a poursuivi et a continué à le frapper », peut-on lire dans la décision.

S’il réussit à prouver que ses lésions l’empêchent de travailler, il pourrait même obtenir une rente. Mais avant d’en arriver là, le Procureur général du Québec va quand même porter cette décision en appel afin de la contester.

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