Morbihan : le port du masque est-il obligatoire sur les plages ?

Par Emmanuelle Bourdy
17 avril 2021 04:23 Mis à jour: 17 avril 2021 04:23

Faut-il porter le masque lorsqu’on est sur une plage morbihannaise ? L’arrêté préfectoral du 26 mars 2021, et qui court jusqu’au 21 avril 2021, n’est pas clair pour tous les élus. De son côté, la Préfecture a certifié que le masque n’était pas obligatoire sur les plages du Morbihan.

Ce mercredi 14 avril 2021, la Préfecture du Morbihan a certifié à Ouest-France que « les masques ne sont pas du tout obligatoires sur les plages du Morbihan, que l’on soit dans des agglomérations ou en dehors. Pour les sentiers côtiers, en revanche, le port du masque est obligatoire dans les agglomérations ». Arnaud Guinier, directeur de Cabinet du préfet du Morbihan, avait précisé le 9 avril que « sur le département du Morbihan, le port du masque est obligatoire dans les zones agglomérées pour toutes personnes de 11 ans et plus. Ce sont les zones bâties en ville », ainsi que le relate Actu.fr.

Certains avaient compris quand d’autres pensaient avoir compris ! 

Si les élus de Saint-Philibert, d’Erdeven ou de Séné avaient correctement compris les mesures préfectorales, qu’ils faisaient d’ailleurs respecter à la lettre, ce n’est pas le cas pour les élus d’autres communes du Morbihan, où un certain flou artistique règne, ce qui fait varier les consignes au gré des compréhensions de chacun.

Donc devoir porter le masque ou non dépend de l’endroit où se trouve la personne, et les élus n’avaient pas tous compris correctement cet arrêté préfectoral. Le maire de La Trinité-sur-Mer, Yves Normand, pensait qu’il fallait porter le masque partout, « y compris sur la plage », a-t-il fait remarquer à Ouest-France. De même que Jean-Marie Labesse, le maire de Damgan. Pour preuve, « la police était présente pour contrôler la pêche à pied et rappeler le port du masque aux nombreux pêcheurs », a précisé ce dernier à Ouest-France.

D’autres encore n’avaient tout simplement pas compris les consignes… 

D’autres reconnaissent n’avoir pas réellement compris cet arrêté. Comme c’est le cas à l’Office de tourisme de Quiberon, où l’on a cru que le port du masque était « obligatoire sur les plages, mais pas sur les sentiers côtiers ». À Damgan et à Arzon, si dans un premier temps la consigne donnée obligeait le port du masque sur la plage, après lecture de l’arrêté, cette consigne est devenue un « fortement conseillé », mais plus obligatoire.

Beaucoup d’élus contactés ont précisé que les consignes données à leurs polices municipales mettaient essentiellement l’accent sur la prévention, ainsi que l’a fait le maire de Penestin, Pascal Puisay. Ce dernier a déclaré à Ouest-France : « Nous sommes plutôt sur un message préventif et pédagogique. Sauf au marché, où nous sommes beaucoup plus fermes. »

Le premier adjoint à Quiberon, Gildas Quendo, considère quant à lui que sur les plages, « à partir du moment où les gens sont en dynamique, et pas plus de six, dans un grand espace, et qu’il n’y a pas foule, on n’ira pas courir après eux pour les verbaliser ». Il souligne encore le fait qu’avec « la règle des 10 km », cela restreint inévitablement le nombre de gens qui sont sur les côtes morbihannaises.

Il y a quand même de quoi perdre son latin !

Ceci dit, la ville de Carnac est un exemple frappant de la complexité de ces consignes. L’Office de tourisme de Carnac tout comme la mairie disaient que le port du masque était obligatoire, car, se sont-ils justifiés, « dans le doute, on indique de le porter partout », rapporte Actu.fr. Cependant, Arnaud Guinier déclare que « la plage de Carnac est en dehors de la zone agglomérée. On n’est plus sur l’infrastructure urbaine », et par conséquent, on peut se balader sans masque sur la plage.

Ouest-France souligne encore à propos de cet exemple particulier que lorsqu’une personne longe la grande plage de Carnac, elle doit porter le masque si elle se trouve côté rue. En revanche, si elle est proche de la mer et a les pieds dans le sable, elle n’y est plus contrainte. Le journal ajoute qu’une telle différence s’explique par le fait que l’espace côté rue est plus restreint et donc, la densité de population est plus grande.

Toujours est-il que dans cet imbroglio de consignes, il n’est pas impossible que des personnes aient été verbalisées dans certains endroits pour non-port du masque alors même qu’elles n’avaient pas l’obligation de le porter !

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