Espace : la mathématicienne Katherine Johnson, pionnière des missions Mercury et Apollo, est décédée

Par afp
24 février 2020 17:50 Mis à jour: 25 février 2020 10:48

La scientifique a notamment calculé les trajectoires d’Apollo 11, la mission historique qui a fait de Neil Armstrong le premier homme à marcher sur la Lune en 1969. 

Katherine Johnson, une mathématicienne dont les calculs ont permis aux États-Unis de conquérir la Lune, s’est éteinte à l’âge de 101 ans, a annoncé lundi la NASA.

Grande figure chez les Noirs américains, sa carrière a inspiré le film « Les figures de l’ombre », sorti en 2016, adapté du livre de Margot Lee Shetterly, qui racontait l’apport trop souvent ignoré des femmes noires dans la conquête américaine de l’espace.

La Nasa a rendu hommage lundi à la scientifique. « C’était une héroïne de l’Amérique, une pionnière dont l’héritage ne sera jamais oublié », « La famille de la Nasa est triste d’apprendre la nouvelle du décès de Katherine Johnson », a écrit James Bridenstine, le patron de l’agence spatiale américaine.

« Éliminer les barrières raciales »

Titulaire d’une licence de mathématiques, Mme Johnson avait rejoint le programme spatial américain – la future Nasa – en 1953, et avait pour tâche principale de contrôler le travail de ses supérieurs à l’aide de calculs.

À cette époque, la ségrégation raciale était encore en vigueur aux États-Unis, et Mme Johnson œuvrait à un poste de « Colored computer » (« ordinateur de couleur ») avec des douzaines d’autres mathématiciens noirs, à l’écart de leurs collègues blancs. C’est seulement en 1958 que son équipe a été intégrée à d’autres divisions de la Nasa, pour faire partie du premier programme de vol spatial habité des États-Unis.

Katherine Johnson a permis « d’éliminer les barrières raciales et liées au sexe », a de son côté salué la NAACP, la plus grande organisation de défense des Noirs aux États-Unis.

Une femme d’exception

Katherine Johnson avait été choisie pour faire partie de l’équipe de la mission de 1961 qui a fait d’Alan Shepard le premier Américain dans l’espace. Elle calculait notamment les trajectoires orbitales et les fenêtres de lancement.

Pendant sa carrière de trois décennies pour l’agence spatiale, Mme Johnson a développé des équations cruciales ayant permis aux États-Unis d’envoyer des astronautes en orbite et sur la Lune, des formules toujours utilisées dans la science aérospatiale contemporaine. Elle a notamment calculé les trajectoires d’Apollo 11, la mission historique qui a fait de Neil Armstrong le premier homme à marcher sur la Lune en 1969.

La mathématicienne avait pris sa retraite en 1986, avant d’être distinguée par une médaille présidentielle de la liberté en 2015.

La Nasa a également baptisé de son nom un centre de recherche à Hampton, ville natale de la scientifique, dans l’État de Virginie occidentale.

 

 

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