Mouvement des « gilets jaunes »: situation tendue près du palais de l’Elysée

17 novembre 2018 16:41 Mis à jour: 17 novembre 2018 19:15

La situation était tendue samedi en fin d’après-midi dans le quartier du Palais de l’Elysée, à Paris, où des forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants du mouvement des « gilets jaunes », a constaté une journaliste de l’AFP.

« Environ 1.200 personnes sont actuellement regroupées dans le secteur de la Concorde, protégé par un dispositif de sécurité », a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué diffusé peu après 17H00.

Plusieurs centaines de manifestants ont navigué pendant plusieurs heures entre les Champs Elysées, la rue du Faubourg Saint-Honoré, où se trouve le Palais de l’Elysée, et les axes alentour. Le quartier a été quadrillé par les policiers dès samedi matin.

Des manifestants avaient prévenu il y a plusieurs jours que leur objectif était de se rendre à l’Elysée.

« Macron démission! », a hurlé la foule, à environ 100 mètres du palais présidentiel, selon une journaliste de l’AFP sur place. Certains ont allumé des fumigènes. Quelques magasins de luxe ont baissé leurs rideaux alors que les forces de l’ordre, protégées par leurs boucliers, ont tiré des gaz lacrymogènes.

« Ils nous gazent, mais nous on est pacifique, aucune vitrine n’a été cassée. On veut juste exprimer nos idées », dit Béatrice, 49 ans, gardienne d’immeuble à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

Elle est venue avec sa fille, Marion, 21 ans, qui fait des études d’infirmière, pour qui elle s’inquiète: « Elle va rentrer dans la vie active, mais quel salaire elle va avoir ? »

Plus tôt samedi après-midi, les manifestants avaient réussi à partiellement bloquer la célèbre avenue. Certains, en descendant les Champs Élysées sous le regard des touristes, chantaient la Marseillaise.

En bas des Champs Elysées, place de la Concorde, des manifestants avaient pris des barrières sur un chantier afin de mettre en place un barrage filtrant, n’hésitant pas à huer les automobilistes mécontents.

Valentine, 24 ans, intermittente du spectacle qui vit en Seine-Saint-Denis et Amandine, 35 ans, assistante maternelle, sont venues manifester devant l’Elysee, gilet jaune sur le dos. « La différence entre mon brut et mon net, c’est 1 000 euros, voilà pourquoi je suis là aujourd’hui », dit Valentine.

« Aujourd’hui on travaille pour survivre, plus pour vivre », a renchéri Amandine.

Au total, quelque 244 000 « gilets jaunes » ont protesté le 17 novembre dans toute la France contre la hausse des taxes sur le carburant et la baisse du pouvoir d’achat. Le ministère de l’Intérieur a annoncé samedi en milieu de journée avoir recensé plus de 2.000 rassemblements.

Le mouvement a été entaché par la mort d’une manifestante heurtée par une automobiliste sur un barrage en Savoie. Plus de 100 personnes ont été blessées, dont 5 gravement, à différents points de blocage.

LG avec AFP

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