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Narendra Modi promet que les auteurs de l’attentat meurtrier de Delhi « ne seront pas épargnés »
L’explosion fait l’objet d’une enquête au titre de la législation antiterroriste ainsi que d’autres lois, les autorités affirmant qu’il est trop tôt pour confirmer la cause ou le mobile.

Un policier inspecte des véhicules calcinés sur les lieux de l’explosion, près du Fort Rouge, dans les vieux quartiers de Delhi, le 10 novembre 2025.
Photo: Sajjad Hussain/AFP via Getty Images
Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis de traduire en justice tous les responsables de l’explosion de voiture qui a tué au moins huit personnes et blessé plusieurs autres à New Delhi, le 10 novembre.
Modi a déclaré le 11 novembre que l’incident, survenu près du Fort Rouge historique dans le quartier de Old Delhi, avait « profondément bouleversé chacun ».
Le Premier ministre s’est exprimé lors d’une réunion publique à Thimphou, la capitale du Bhoutan : « Nos agences iront au bout de cette conspiration. Les conspirateurs ne seront pas épargnés. Tous les responsables devront répondre de leurs actes. »
Modi se trouve dans l’Himalaya à l’occasion du 70ᵉ anniversaire du roi du Bhoutan, Jigme Singye Wangchuck.
Au lendemain de l’attentat, Modi a déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux le 10 novembre : « Je présente mes condoléances à toutes les familles frappées par le drame survenu ce soir à Delhi. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Les personnes touchées bénéficient de la prise en charge des autorités. »
Le ministre de l’Intérieur indien, Amit Shah, a affirmé, dans un message publié le 11 novembre sur X, avoir réuni les hauts responsables pour évoquer l’attentat.
M. Shah a indiqué avoir demandé aux autorités « d’arrêter tous les coupables impliqués. Tous ceux qui ont participé à cet acte devront subir toute la rigueur de nos services ».
Enquête en cours
Le porte-parole de la police de Delhi, Sanjay Tyagi, a annoncé le 11 novembre qu’aucune arrestation n’avait encore eu lieu, mais que toutes les hypothèses étaient étudiées : « attaque terroriste, explosion accidentelle ou défaillance mécanique ».
« Des équipes travaillent à partir des indices dont elles disposent. L’orientation finale de l’enquête dépendra du rapport définitif de l’expertise sur la présence éventuelle d’explosifs », a précisé le porte-parole.
Le commissaire adjoint de la police indienne, Raja Banthia, a indiqué que l’affaire faisait l’objet d’investigations selon la législation antiterroriste, ainsi que d’autres lois.
M. Banthia a ajouté devant la presse : « L’enquête n’en est qu’à ses débuts et il serait prématuré de commenter. »
Le Fort Rouge, surnommé Lal Qila, est un ancien palais impérial du XVIIᵉ siècle, symbole de l’ère moghole et attraction touristique majeure dans le vieux Delhi, à environ 8 km du Parlement indien.
C’est depuis les remparts du Fort Rouge que le Premier ministre indien s’adresse chaque 15 août à la nation, lors de la fête de l’Indépendance.
Massacre au Cachemire
Plus tôt cette année, Modi avait abrégé une visite en Arabie saoudite après que des terroristes eurent tué 26 touristes et blessé des dizaines d’autres dans un centre de villégiature du Cachemire, sous contrôle indien, le 22 avril.
New Delhi a accusé Islamabad d’avoir soutenu les terroristes responsables de l’attaque à Baisaran, situé à cinq kilomètres de la station de Pahalgam. Le Pakistan a démenti toute implication.
L’incident avait déclenché une crise entre les deux puissances nucléaires, désarmée toutefois grâce à l’intervention du président américain Donald Trump.
Le Pakistan et l’Inde sont parvenus à un cessez-le-feu sous médiation américaine le 10 mai, après trois jours de bombardements transfrontaliers, d’attaques de drones et de frappes de missiles.
Le succès diplomatique d’Islamabad, souligné dans un communiqué officiel qui salue la « décision et l’efficacité diplomatique du président Trump lors de la récente crise indo-pakistanaise », a conduit le Pakistan à proposer la candidature du président américain au prix Nobel de la paix.
Les candidatures au prix Nobel de la paix 2025 étaient closes en janvier, le dossier pakistanais sera donc examiné pour l’édition suivante.
Avec Reuters et l’Associated Press
Chris Summers a contribué à la rédaction de cet article.

Victoria Friedman est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux.
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