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Pas de date butoir ferme pour un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, affirme Donald Trump

Le président américain avait auparavant avancé la date de Thanksgiving comme possible échéance pour que la Russie et l’Ukraine parviennent à un accord mettant fin à la guerre.

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Le président Donald Trump s’adresse aux médias à bord d’Air Force One, le 25 novembre 2025, en vol à destination de la Floride.

Photo: Pete Marovich/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le président des États‑Unis Donald Trump a déclaré, le 25 novembre, qu’il n’existait pas de date butoir ferme pour un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, ajoutant que l’échéance serait atteinte « quand ce sera terminé ».
S’adressant aux journalistes à bord d’Air Force One alors qu’il se rendait en Floride pour Thanksgiving, Donald Trump a indiqué que les négociateurs américains progressaient avec la Russie et l’Ukraine, et que l’envoyé spécial pour les missions de paix, Steve Witkoff, se rendrait à Moscou, peut‑être dès la semaine suivante.
Interrogé pour savoir si une nouvelle date avait été fixée pour un accord, après que le président eut précédemment évoqué Thanksgiving comme objectif, Donald Trump a répondu : « Je n’ai pas de date butoir. Vous savez ce qu’est, pour moi, la date butoir ? C’est quand ce sera fini. Je pense que tout le monde est fatigué de se battre, à ce stade. »
Donald Trump avait auparavant évoqué le 27 novembre comme possible échéance pour que les deux pays concluent un accord mettant fin au conflit.
« J’ai connu beaucoup de dates butoirs, mais quand les choses avancent bien, on a tendance à les repousser », a‑t‑il déclaré lors d’une interview, le 21 novembre, sur la radio de Brian Kilmeade. « Mais jeudi… nous pensons que c’est un moment approprié. »
L’administration Trump a confirmé, le 20 novembre, qu’elle travaillait à un plan de paix en 28 points pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Des ébauches de cette proposition — élaborée par Steve Witkoff et le secrétaire d’État Marco Rubio — exigeraient que l’Ukraine cède la Crimée, Donetsk et Louhansk, gèle les lignes de front à Kherson et Zaporijjia, renonce définitivement à l’adhésion à l’OTAN et limite ses forces armées à 600.000 hommes. En contrepartie, les sanctions contre la Russie seraient levées par étapes et Moscou serait réintégrée dans l’économie mondiale, avec, à terme, un retour au G8.
Cette première feuille de route a reçu un accueil mitigé de la part de dirigeants européens, de parlementaires américains et du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le président américain Donald Trump (à g.) salue le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant l’aile Ouest de la Maison‑Blanche, le 17 octobre 2025, à Washington (DC). (Win McNamee/Getty Images)

Une délégation américaine a rencontré des responsables ukrainiens à Genève le 23 novembre. La Maison‑Blanche a ensuite publié un communiqué indiquant que les parties avaient « élaboré un cadre de paix actualisé et affiné ».
« L’Ukraine et les États‑Unis ont convenu de poursuivre dans les prochains jours un travail intensif sur des propositions conjointes. Ils resteront également en contact étroit avec leurs partenaires européens au fur et à mesure de l’avancée du processus », a précisé la Maison‑Blanche.
À la suite des pourparlers de Genève, Zelensky a indiqué dans un message publié le 24 novembre sur X que les parties avaient réduit le nombre de points de la proposition de paix, qui en comptait initialement 28, et que « de nombreux éléments pertinents avaient été pris en compte dans ce cadre ».

« La guerre pourrait durer des années »

Le président américain s’est montré désireux de négocier une issue à la guerre, commencée le 24 février 2022 lorsque les forces russes ont envahi l’est de l’Ukraine.
Donald Trump a reconnu, le 25 novembre, qu’il pensait au départ que ce conflit serait plus facile à résoudre.
« Nous avons réglé huit guerres, et je pensais que celle‑ci serait l’une des plus simples à résoudre en raison de ma relation avec le président [russe] [Vladimir] Poutine. Mais c’est probablement l’une des plus difficiles. Il y a beaucoup de haine. Cette guerre pourrait durer des années », a‑t‑il déclaré.
Il a également estimé que Kiev ne pourrait pas soutenir une guerre prolongée, compte tenu de l’écart démographique entre la Russie et l’Ukraine.

Le président américain Donald Trump (à d.) salue le président russe Vladimir Poutine (à g.) sur le tarmac, à leur arrivée sur la base aérienne de Joint Base Elmendorf‑Richardson, à Anchorage (Alaska), le 15 août 2025. (Andrew Caballero‑Reynolds/AFP via Getty Images)

« La Russie a beaucoup plus d’habitants, beaucoup plus de soldats. Je pense que si l’Ukraine parvient à conclure un accord, c’est une bonne chose. Je pense que ce serait formidable pour les deux pays. Franchement, je pense que ce serait fantastique pour les deux », a-t-il affirmé.
« Mais l’Ukraine est beaucoup plus petite. Elle compte beaucoup moins d’habitants. Elle a perdu beaucoup de monde, tout comme la Russie. Mais la Russie dispose d’une population beaucoup plus importante. »
Ryan Morgan et Tom Ozimek ont contribué à la rédaction de cet article.