Nîmes : un commerce placarde les photos de voleurs présumés sur sa vitrine, une pratique illégale en France

Par Emmanuelle Bourdy
5 janvier 2022 19:53 Mis à jour: 5 janvier 2022 19:53

Depuis quelques mois, un commerce situé rue de l’Aspic à Nîmes a décidé d’exposer sur sa vitrine les photos de ses voleurs présumés. Mais cette pratique est considérée comme illégale.

Même si exposer les images de voleurs présumés est une pratique venant tout droit des États-Unis, elle n’en est pas moins illégale en France. Pour autant, la gérante d’une boutique basée à Nîmes a décidé de placarder sur sa vitrine des images extraites des vidéos de surveillance, rapporte France Bleu Gard Lozère.

« Je pense que cela leur met une certaine honte quand même »

Sur la vitrine de cette boutique de la rue de l’Aspic, depuis quelques mois, on peut lire les mots « Voleur » ou « Voleuse ». Ces inscriptions sont notées sur la dizaine de photos non-floutées dévoilant les personnes accusées, aussi bien des hommes que des femmes.

Ces clichés ne passent pas inaperçus dans cette rue commerçante de Nîmes et dissuadent probablement les voleurs, à en juger ce que dit la vendeuse de l’une des boutiques jouxtant celle qui expose ces photos. « Je pense que cela leur met une certaine honte quand même, surtout s’ils sont de Nîmes et qu’ils passent régulièrement par là. Au moins, certains évitent la rue maintenant », a-t-elle déclaré, ainsi que le relate France Bleu.

Une pratique pourtant illégale en France

Du coup, cette pratique rencontre de plus en plus de succès en France, malgré le fait qu’elle soit illégale, car elle viole le principe de présomption d’innocence ainsi que le droit à la justice. De plus, le droit à l’image n’est pas respecté non plus. Pour toutes ces raisons, les personnes mises sur le banc des accusés pourraient très bien se retourner contre la gérante de ce magasin.

Un Nîmois a d’ailleurs vivement critiqué cette méthode en soulignant qu’ils n’avaient pas « à se faire justice eux-mêmes ». « Il y a une justice qui est là. C’est quoi l’étape d’après alors, ils appliquent les peines eux-mêmes ? » a-t-il questionné, indigné, auprès de France Bleu.


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