Selon les conclusions d’un rapport de l’Observatoire régional de la santé et du social (OR2S), l’espérance de vie du territoire de la Porte du Hainaut est celle d’il y a 20 ans, les cancers y étant plus nombreux.
Le rapport sur le territoire de la Porte du Hainaut, réalisé par l’Observatoire régional de la santé et du social (OR2S), a de quoi inquiéter, en raison du nombre élevé de cancers dans le Denaisis, une commune française de la banlieue de Valenciennes. Présenté à la communauté d’agglomération de la porte du Hainaut fin janvier, ledit rapport révèle que l’espérance de vie de cette ancienne capitale du charbon et de l’acier, comptant environ 20 000 âmes, y serait celle d’il y a 20 ans.
Un taux de mortalité dû aux cancers et maladies cardiovasculaires de 30 % supérieur
Ainsi que le relate le journal L’Observateur, la responsable de l’enquête détaille que « chez les hommes, on a 6 ans d’espérance de vie en moins dans le Denaisis que sur le niveau national. Pour les femmes, c’est moins 3,7 ans dans le Denaisis », soulignant par ailleurs de « fortes disparités ».
Les deux principales causes de décès dans le Denaisis, comme partout en France, sont les cancers et les maladies cardiovasculaires, mais avec un taux de 30 % supérieur au reste de l’Hexagone. L’Observateur précise encore qu’« un homme sur trois y décède avant 65 ans » et que « la surmortalité liée au tabac est supérieure de 37% par rapport à la France ». Des taux qui sont encore plus élevés concernant la surmortalité liée à l’alcool, avec + 101 % pour les hommes et + 186 % pour les femmes, par rapport au reste de la France.
Une situation sociale catastrophique
Outre l’alcool et le tabagisme, un autre facteur serait en cause, ainsi que le rapporte le rapport de l’OR2S, à savoir la situation sociale du Denaisis. Le taux de chômage y est 57 % plus élevé que la moyenne française et il y a + 87 % d’allocataires RSA.
Le rapport pointe encore des inégalités qui se creusent très tôt et plusieurs causes seraient à l’origine de celles-ci. Il mentionne effectivement une large proportion de familles monoparentales, mais aussi de nombreux problèmes liés aux grossesses – qui sont souvent multiples, rapprochées ou précoces – tels que des suivis aléatoires et des conduites addictives durant celles-ci. D’autres problèmes s’ajoutent, liés à l’hygiène de vie et à la santé, y compris psychologique, des enfants. Ces derniers sont exposés aux écrans dès leur plus jeune âge et ils font face à des carences éducatives, étant notamment exposés aux violences conjugales et familiales.
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