Notre-Dame-des-Landes : zadistes et autorités reprennent ce mercredi le dialogue

17 avril 2018 23:14 Mis à jour: 18 avril 2018 13:15

La préfète des Pays de la Loire Nicole Klein rencontrera ce mercredi une délégation d’occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et les représentants d’associations anti-aéroport dans l’espoir de trouver une « porte de sortie » au conflit, après plus d’une semaine d’opérations de gendarmerie sur le site.

Cette reprise du dialogue, sur proposition de la préfète elle-même, a été confirmée quelques heures après la décision des occupants de l’accepter en souhaitant qu’elle intervienne « au plus vite ».

La rencontre se tiendra à 14H30 en préfecture, à Nantes, a annoncé mardi Mme Klein.

Il s’agira pour la représentante de l’État de « rappeler les conditions de projets agricoles sur la zone », où l’agriculture doit répondre « aux mêmes règles » qu’ailleurs : adhérer à la mutualité sociale agricole, « payer son eau et son électricité, laisser les chemins accessibles à tous ». « Il n’y a pas de zone de non-droit » a répété la préfète.

Jusqu’au 23 avril pour se régulariser

L’État, qui a donné aux zadistes jusqu’au 23 avril pour se régulariser, à travers un formulaire simplifié n’ayant « pas de valeur juridique » mais permettant de « savoir le nom de la personne, où elle veut s’installer, ce qu’elle veut faire » restera intangible sur ce nouveau délai, a fait savoir la préfète de région.

« Je ne préjuge rien de la réunion de demain. S’ils viennent pour me dire, on ne donnera pas nos noms, s’ils ne répondent pas a minima à cette demande, le président de la République a été très clair, il y aura de nouveau des expulsions » a-t-elle assuré.

 

(Photo : DAMIEN MEYER/AFP/Getty Images)

S’ils ont répondu favorablement à l’invitation de la préfète, les occupants estiment que « cet ultimatum du 23, qui est un temps très très court (…) ressemble plus à un couperet » qu’à « des conditions pour un véritable dialogue ».

« C’est une sorte de chantage à la terreur. Il faut qu’on se donne plus de temps dans les négociations » a souligné un occupant.

Quatre agriculteurs sont en situation régulière

« L’État a tenu ses engagements. Pour l’instant, c’est de l’autre côté où ça ne bouge pas, puisque aucun projet n’a été déposé avec un nom, il n’y a eu aucune adhésion à la mutualité sociale agricole. Je comprends bien qu’il faut du temps, mais il y a déjà du temps qui est passé » a rétorqué Nicole Klein.

A l’heure actuelle, « les seuls qui sont en situation régulière sont les quatre agriculteurs historiques qui ont demandé la rétrocession de leurs terres et ceux qui ont une convention d’occupation temporaire qui souvent exploitent les terres sans habiter là » a-t-elle rappelé.

Le chef de l’État Emmanuel Macron avait affirmé dimanche soir qu’« à l’issue » du délai du 23 avril, si les zadistes n’avaient pas déclaré leurs projets agricoles, « tout ce qui doit être évacué sera évacué ». 

D.S avec AFP

 

Enregistrer

Enregistrer

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.