OL-OM : l’auteur du jet de bouteille sur Dimitri Payet écope six mois avec sursis

Par Epoch Times avec AFP
24 novembre 2021 08:27 Mis à jour: 24 novembre 2021 12:32

L’auteur du  jet de bouteille sur la tête de Dimitri Payet, qui a provoqué l’arrêt définitif du match OL-OM (L1) dimanche soir à Lyon, a été condamné le 23 novembre à six mois de prison avec sursis. 

Le tribunal a assorti la peine d’une période de probation de trois ans et d’une interdiction d’accès au stade de l’Olympique lyonnais pendant cinq ans.

Poursuivi pour « violence volontaire avec arme par destination », il devra indemniser les parties civiles à hauteur d’un euro symbolique, réclamé par Dimitri Payet, l’Olympique de Marseille et la Ligue de football professionnel (LFP).

L’Olympique lyonnais, également partie civile, a obtenu un délai pour évaluer son préjudice lié à l’arrêt du match. La commission de discipline de la LFP a d’ores et déjà sanctionné le club lyonnais d’un match à huis clos à titre conservatoire.

« Je ne sais pas ce qui s’est passé dans ma tête, l’euphorie, je ne sais pas. Je ne voulais pas viser Dimitri Payet. Je visais autour de lui », a déclaré le prévenu, Wilfried Serriere âgé de 32 ans, vêtu d’un maillot blanc du Bayern Munich sous un anorak bleu, sans parvenir à expliquer son geste.

Fan de l’OL depuis une quinzaine d’années, sans appartenir à un club de supporters, il a présenté des excuses au joueur marseillais.

Il dit avoir ramassé la bouteille au sol, avant d’avoir eu l’idée soudaine de la jeter, au moment où le capitaine de l’OM s’apprêtait à tirer un corner. Sur les images diffusées à l’audience, on le voit rabaisser sa capuche avant de lancer la bouteille pleine de 50 centilitres.

Répercussions psychologiques « importantes » pour Dimitri Payet

« Le monde du football a subi une recrudescence d’incidents et d’actes de violences », a déploré la procureure Béatrice Moure, qui avait requis six mois d’emprisonnement ferme contre le prévenu.

« Ce n’est pas le procès des supporters ou du football en tant que tel (…) Transformer ce stade en forteresse, avec des grilles, des filets, est-ce que c’est la valeur du sport qu’on doit transmettre à nos enfants ? », a ajouté la magistrate, martelant : « le risque zéro n’existe pas mais la tolérance zéro existe ».

« La violence est consubstantielle de ce sport », a rétorqué en défense David Metaxas, pour qui le prévenu a agi par « un acte réflexe absolument stupide ».

« C’est pas de la bêtise, c’est de la folie, c’est grave », a plaidé Axel Daurat pour l’OM et Dimitri Payet. L’avocat marseillais a rappelé que le joueur avait été visé à plusieurs reprises ces derniers mois, avec des répercussions psychologiques « importantes ».

« La crainte sera là à chaque fois qu’il posera un ballon pour un corner« , a soutenu Me Daurat.

« Si ça continue comme ça, il va finir par y avoir un joueur dans un état grave », a lancé Benjamin Peyrelevade, avocat de la LFP.

Celui de l’OL a évoqué « les nombreux préjudices » subis du fait de l’arrêt de la rencontre.

 


Rejoignez Epoch Times sur Telegram
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.