« On s’assoit sur le serment d’Hippocrate » : la clinique Bergouignan d’Évreux répond à l’ambulancier scandalisé

Par Emmanuelle Bourdy
5 août 2021 09:16 Mis à jour: 5 août 2021 14:19

Une patiente a été reconduite chez elle par l’ambulancier après avoir été refoulée de la clinique Bergouignan d’Évreux. La raison : elle n’avait pas présenté de passe sanitaire à son arrivée. Une vidéo expliquant les faits a été publiée sur les réseaux sociaux, elle a été extrêmement virale.

Le Conseil constitutionnel doit rendre le 5 août sa décision sur le texte de loi prévoyant l’extension de l’utilisation du passe sanitaire. Si la loi venait à être validée par le Conseil constitutionnel, alors, à partir du 9 août prochain, le contrôle du passe sanitaire serait de rigueur dans de nombreux établissements, dont les établissements de santé.

Refoulée de la clinique car elle « n’a pas pu présenter de passe sanitaire ».

Mais certains établissements ont pris les devants et l’utilisent déjà, ainsi que le souligne cet ambulancier de l’Eure pour France Bleu. Il a réalisé une vidéo dans laquelle il « tire la sonnette d’alarme ». Il explique qu’après que l’une de ses collègues a déposé une patiente dans la clinique Bergouignan à Évreux « pour effectuer un examen du cœur », celui-ci lui n’a pas pu être effectué « pour seul et unique motif que cette dame n’a pas pu présenter de passe sanitaire ». La dame avait pourtant bien reçu ses deux injections de vaccin mais n’était pas encore en possession de son passe sanitaire. La patiente, qui devait effectuer une coronographie et dont le rendez-vous avait été fixé deux semaines auparavant, a dû être ramenée chez elle ce jour-là.

Dans la vidéo, qui a fait plus de 256 000 vues depuis le 29 juillet à ce jour, l’ambulancier est scandalisé. « Donc aujourd’hui, on s’assoit sur le serment d’Hippocrate, sur la liberté d’accès aux soins. C’est inadmissible ! » s’indigne-t-il.

« Ce n’est pas une situation anormale »

Le représentant de l’Association des transports sanitaires urgents dans l’Eure, Christophe Gomes, considère que « ce n’est pas une situation anormale », ainsi que le rapporte France Bleu. Il poursuit : « La patiente a dû être prévenue, au moment de la prise de rendez-vous et de la consultation d’anesthésie, qu’en cas d’hospitalisation programmée, elle devrait présenter un test négatif de moins de 48 heures ou un passe vaccinal à jour. »

Gwenaëlle Ropars, la représentante de la clinique Bergouignan, confirme effectivement que « la procédure de protection nécessite que les patients produisent soit un certificat de vaccination complète avec un délai de quinze jours à compter de la seconde injection, soit un test PCR négatif ». La cliente n’avait effectivement pas présenté de test antigénique négatif.

Toutefois, cette procédure ne s’applique toutefois pas aux situations d’urgence et Christophe Gomes souligne que « visiblement, ce n’était pas le cas ici ». En outre, son examen a été reporté et le rendez-vous a été pris pour la semaine suivante, précise France Bleu. Par conséquent, il n’y a aucun « préjudice » pour cette dame, selon la clinique du groupe Vivalto santé.

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