INTERNATIONAL

Ouïghours : Washington, Londres et Berlin demandent à Pékin d’arrêter la répression de la minorité musulmane

mai 12, 2021 14:50, Last Updated: mai 14, 2021 13:54
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Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont réclamé le 12 mai à la Chine de mettre un terme à la répression de la minorité musulmane des Ouïghours dans la région du Xinjiang (nord-ouest), lors d’une visioconférence informelle à l’ONU, vivement critiquée par Pékin.

« Au Xinjiang, des gens sont torturés, des femmes sont stérilisées de force », a affirmé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors de cette session co-organisée par les trois pays occidentaux avec l’ONG Human Rights Watch (HRW) et incluant des témoignages de Ouïghours.

Beaucoup d’entre eux et d’autres ethnies « sont obligés de travailler jusqu’à l’épuisement, fabriquant des vêtements et des marchandises à la demande de l’État », a-t-elle ajouté, en reprenant le qualificatif de « génocide » déjà brandi par le département d’État américain sous l’administration de l’ex-président Donald Trump. « Nous continuerons à nous opposer et à nous exprimer jusqu’à ce que le gouvernement chinois mette fin à ses crimes contre l’humanité et au génocide des Ouïghours et d’autres minorités au Xinjiang », a dit la diplomate américaine.

Des manifestants du Mouvement d’éveil national du Turkistan oriental (ETNAM) organisent une manifestation devant le siège de la Banque mondiale à Washington DC, le 20 décembre 2019. (Photo : OLIVIER DOULIERY/AFP via Getty Images)

Plus d’un million de Ouïghours détenus dans des camps de rééducation

Son homologue britannique, Barbara Woodward, a aussi affirmé qu’il « existait des preuves de détentions arbitraires de masse, de disparitions forcées et de cas de torture (…) de travaux forcés et de stérilisation généralisés »« Nous sommes ici aujourd’hui pour faire face à ces faits. Et pour demander à la Chine d’autoriser un accès immédiat et sans entrave à la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme et à son bureau », a-t-elle précisé.

« Nous appelons la Chine à respecter la déclaration universelle des droits humains et de démolir les camps de détention », a renchéri l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen. « Si vous n’avez rien à cacher, pourquoi n’accordez-vous pas enfin un accès sans entrave à la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme ? », a-t-il demandé à l’intention de Pékin.

Avec ou sans accès au Xinjiang, il faut une enquête dans cette région, a réclamé l’ONG Human Rights Watch, en appelant tous les membres des Nations unies à faire pression sur la Chine pour qu’elle « mette fin à ses crimes contre l’humanité » à l’encontre des minorités dans cette région.

Camp de rééducation où sont détenues des minorités ethniques majoritairement musulmanes, au nord de Kashgar, dans la région du Xinjiang au nord-ouest de la Chine. (Photo : GREG BAKER/AFP via Getty Images)

Dès lundi, la Chine avait réclamé dans un communiqué l’annulation de cette visioconférence, « fondée sur de purs mensonges et des préjugés politiques », assurant que la situation au Xinjiang « n’a jamais été aussi bonne historiquement ».

Selon des experts étrangers, plus d’un million de Ouïghours sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation politique du Xinjiang.

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