Un homme de 55 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir versé plus de 30.000 euros afin d’assister à des viols d’enfants en direct en ligne depuis la Colombie, a annoncé samedi la procureure de Paris Laure Beccuau.
« Au titre de sa compétence nationale en matière de pédocriminalité en ligne, le parquet de Paris a mené avec l’Ofmin (Office des mineurs) une opération coordonnée avec la Colombie qui a abouti, pour la première fois, à l’interpellation simultanée du commanditaire français, des auteurs locaux et d’intermédiaires dits moneyrunners » lundi, a relaté la procureure dans un communiqué.
Cette opération a également permis « l’identification » et « la mise à l’abri des mineurs victimes », a-t-elle précisé, soulignant que la présence d’un magistrat de liaison français en Colombie depuis cette année avait facilité la coopération entre les deux pays.
Le suspect français, âgé de 55 ans, a été mis en examen vendredi pour « complicité de traite des êtres humains à l’égard de mineurs victimes de viol de 15 ans, de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs, notamment incestueux, et d’instigation à ce qu’il en soit commis d’autres sans que cela ait été suivi d’effet, ainsi que d’acquisition, détention et consultation habituelle d’images de mineur présentant un caractère pornographique », a détaillé Mme Beccuau.
Cet homme a été placé en détention provisoire.
Des crédits à la consommation pour financer ces viols
Selon une source proche du dossier, confirmant une information de la radio Ici, l’homme est un garagiste vivant dans la région lilloise. Il est soupçonné d’avoir commandé, pendant quatre ans, entre 500 à 600 viols d’enfants et d’adolescents, des filles et des garçons, à une famille colombienne, a précisé la source proche.
Les investigations ont révélé que le suspect effectuait des virements « à destination de quelques personnes en Colombie, pour plus de 30.000 euros, en échange notamment d’images à caractère sexuel de jeunes enfants », selon la procureure.
Il avait recours à des crédits à la consommation pour financer ces viols en livestreaming, selon la source proche.
« La pédocriminalité en ligne, dite livestreaming, consiste à commanditer depuis un pays des agressions sexuelles et viols perpétrés sur des mineurs dans d’autres pays, généralement contre rétribution de leurs proches directement impliqués, afin de regarder ces vidéos en direct », a rappelé Mme Beccuau.
Perquisition du domicile
L’enquête a débuté par des signalements du National Center of Missing and Exploited Children (NCMEC). Des armes ont été retrouvées lors de la perquisition du domicile du suspect et du matériel a été saisi.
Les enquêteurs de l’Ofmin doivent désormais « établir l’ampleur du phénomène ». Les investigations ont été confiées à des juges d’instruction.
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