Pékin impose des bracelets électroniques aux chauffeurs de bus pour la «sécurité de l’État»

Par Mary Hong
27 septembre 2022 08:09 Mis à jour: 27 septembre 2022 08:09

Les chauffeurs de bus longue distance de Pékin porteront un nouveau gadget permettant de « détecter les émotions » et de surveiller les signes vitaux, dans le but de faciliter le contrôle de la sécurité dans la ville, avant le XXe Congrès national du Parti communiste chinois.

Le 21 septembre, le Groupe des transports publics de Pékin a distribué 1800 bracelets électroniques aux chauffeurs de bus qui circulent sur les autoroutes et qui traversent les frontières provinciales.

Ces bracelets permettent de surveiller en temps réel les signes vitaux et le niveau de stress des conducteurs, afin d’évaluer leur santé physique et mentale et d’améliorer la sécurité publique, selon l’article chinois.

Cela répond au commandement du régime : minimiser les « risques sociaux », avant et pendant le XXe Congrès national du Parti communiste chinois, qui débute le 16 octobre.

Quelles sont ses fonctions ?

Le 1er juin, les chauffeurs de bus de la ville de Pékin ont commencé à porter les bracelets de surveillance sur certaines lignes du district de Tongzhou et du centre-ville.

Le bracelet enregistre la température corporelle, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, le taux d’oxygène dans le sang, les mouvements, la pression artérielle et le sommeil. Il surveille également les états émotionnels tels que la dépression et l’anxiété.

Il est présenté comme une « aide pour les conducteurs » et un moyen « d’améliorer la sécurité au volant ».

« En utilisant la science et la technologie pour assurer la sécurité routière publique, Pékin a donné un bon exemple au reste de la Chine », selon un commentateur de la propagande chinoise.

Personnes en rang en attente d’un test PCR, devant un site de test privé à Pékin, le 25 octobre 2021. (Kevin Frayer/Getty Images)

Un nouveau type de surveillance 24 heures sur 24

De toute évidence, le régime intensifie sa surveillance et son contrôle de la population avec ces bracelets électroniques.

Récemment, un blogueur de Pékin a révélé sur Weibo, le Facebook chinois, que le personnel de la communauté locale avait exigé de lui qu’il porte le bracelet au retour d’un voyage d’affaires dans une ville du sud.

Officiellement, le bracelet aide les personnes isolées à domicile en communiquant leur température corporelle aux autorités. Le blogueur n’a pas accepté de le mettre.

Le 13 juillet, il a écrit : « Ce gadget est un système de surveillance 24 heures sur 24 qui suit ceux qui le portent – une grave violation de la vie privée. »

Le bracelet a également été critiqué pour être un nouvel abus rendu possible grâce à la pandémie, outre les vaccins et tests PCR.

À la suite de ce message, de nombreux habitants de Pékin ont réagi en donnant des exemples de leurs propres expériences, a rapporté l’agence de presse CNA, basée à Taiwan.

Dans la province du Sichuan, les autorités locales ont également fait connaître l’utilisation des derniers appareils techniques.

Dans un reportage publié en mars, la police de la ville de Chengdu a adopté les bracelets électroniques et les GPS mobiles pour surveiller et contrôler les personnes assignées à résidence ou les suspects libérés sous caution.

Xu Jian a contribué à cet article.

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