Pénurie de masques: « Il y aura des comptes à rendre », prévient le président de la Fédération des médecins de France

Par Epoch Times avec AFP
22 mars 2020 15:27 Mis à jour: 22 mars 2020 21:18

La pénurie de masques de protection respiratoire, objet d’une polémique depuis plusieurs jours, est due à « l’imprévoyance » des pouvoirs publics, qui auront « des comptes à rendre » après l’épidémie de coronavirus, a estimé dimanche le Dr Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF).

« L’imprévoyance du gouvernement et de l’administration française a été totale dans cette affaire », a déclaré sur franceinfo ce praticien généraliste, lui-même infecté et confiné chez lui depuis huit jours.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé samedi avoir commandé 250 millions de masques, qui seront « progressivement » distribués, en priorité aux professionnels de santé.

« Les annonces c’est bien, voir réellement les masques ce serait quand même mieux », a réagi le Dr Hamon, estimant que « les masques auraient dû être commandés il y a plus de deux mois, voire trois ».

« L’heure n’est pas à la polémique (mais) il y aura des comptes à rendre, en attendant on va compter les morts », a-t-il ajouté.

Son homologue Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération de syndicats médicaux français (CSMF) a pour sa part dénoncé sur CNews « un vrai retard dans la logistique de ces masques », prenant pour preuves « les plaintes de (ses) confrères qui n’en ont pas sur le terrain ».

« J’aurai confiance quand j’aurai les masques partout », a-t-il insisté.

Tous deux se sont par ailleurs prononcés pour un confinement plus strict, car « les mesures actuelles ne sont pas suffisamment respectées », a constaté le Dr Ortiz, favorable à « des contrôles beaucoup plus nombreux, beaucoup plus sévères, avec éventuellement des mesures de couvre-feu ».

Le Dr Hamon a lui estimé qu’il fallait « arrêter absolument les transports en commun » et « réquisitionner les taxis pour faire en sorte que ceux qui ont vraiment besoin de travailler puissent y aller dans des transports individuels, qui seraient protégés avec des charlottes, des masques et des blouses ».

Epoch Times évite de parler de «COVID-19» et utilise plutôt l’expression «virus du régime communiste chinois», du fait de la dissimulation et de la gestion déplorable du Parti communiste chinois qui ont permis au virus de se propager dans toute la Chine, générant ainsi une pandémie à l’échelle mondiale.

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