Des pizzas Buitoni rappelées après la détection de bactéries Escherichia coli, plusieurs enfants malades

Par Léonard Plantain
31 mars 2022 06:15 Mis à jour: 31 mars 2022 06:19

Vendredi 18 mars, la marque Buitoni a rappelé l’ensemble de ses pizzas surgelées de la gamme Fraich’Up après la détection de bactéries Escherichia coli dans la pâte. Désormais, de nombreux parents dont les enfants sont tombés malades ont annoncé envisager une action en justice.

À la date du 18 mars, la marque de pizzas surgelées Buitoni, appartenant au groupe Nestlé, a annoncé le rappel immédiat de l’ensemble de la gamme Fraîch’up, a rapporté RMC. En cause : la présence de bactéries Escherichia coli détectées dans certains de ses produits.

Un rappel qui fait suite à un communiqué publié le jour même par les autorités sanitaires, indiquant que 58 cas graves de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) avaient été signalés depuis début janvier. Plus précisément, 27 cas ont été clairement identifiés et 31 sont en cours d’investigations. Les enfants malades, âgés de 1 à 18 ans avec un âge moyen de 5-6 ans, ont présenté des symptômes entre le 10 janvier et le 10 mars. Deux enfants sont également décédés.

Selon les premiers éléments d’enquête, « les analyses épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité menées suggèrent, à ce stade, un lien possible avec la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni », ont indiqué les autorités.

Depuis, de nombreux parents ont souhaité témoigner : « À une journée près, c’était trop tard. Il sera condamné à vie au régime sans sel et il aura peut-être des problèmes de rein plus tard. C’est devenu une angoisse permanente, toutes les nuits je me lève pour voir s’il va bien », a confié Chloé, une maman très inquiète pour l’avenir de son fils de 12 ans, dont les deux reins avaient cessés de fonctionner.

Une inquiétude partagé par Malo, le père d’une petite fille de 4 ans qui est restée trois semaines à l’hôpital dans un état grave, après avoir mangé une pizza de la marque : « Ça fait mal. Il faut que chacun prenne ses responsabilités et que ça ne reste pas impuni », a-t-il déclaré.

Selon RMC, au total, une centaine de parents se sont rassemblés sur un groupe Facebook dédié au syndrome : « ensemble […] ils envisagent une action en justice pour que des responsabilités soient établies ». Tous attendent désormais les résultats de la DGCCRF (la Direction générale de la santé et de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) qui doit établir s’il y un lien avéré ou non entre les pizzas consommées et les contaminations.

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