Plus la Chine communiste s’affaiblit, plus elle prétend qu’elle est forte

25 décembre 2018 04:20 Mis à jour: 25 décembre 2018 20:14

La seule fois où j’ai vu une bête sauvage, c’était dans les forêts vierges du Tibet dans les années 1980. Un léopard gravissait une colline à 70 ou 80 mètres de notre campement. C’était au coucher du soleil. Le léopard s’arrêtait fréquemment et se retournait pour regarder notre campement. Nous l’avons observé avec une certaine nervosité. Même après qu’il s’est éloigné, nous avons toujours utilisé une longue-vue pour l’observer. Sa force intimidante et, en même temps, insouciante m’a profondément marqué.

Comme le dit un proverbe tibétain, les créatures qui paraissent les plus féroces sont en fait les moins à craindre. Cela provient de la sagesse ancestrale des chasseurs. Plus un animal semble alerte et agressif, moins il a de puissance d’attaque, car ces animaux se trouvent généralement au bas de la chaîne alimentaire.

Il y a un dicton similaire au Vietnam : « Les créatures avec une coquille n’ont pas d’os ». Cela signifie que plus ils sont durs à l’extérieur, plus ils sont mous à l’intérieur.

Au cours des deux dernières années, le régime communiste chinois, en formulant sa position officielle, a adopté une attitude de plus en plus agressive qui reflète sa profonde faiblesse intérieure.

Les médias du Parti communiste chinois (PCC) ont de plus en plus recours à des termes tels que « dernière ligne », « ligne rouge» ou « intérêts fondamentaux inviolables ». Il s’agit de questions telles que l’indépendance de Taïwan ou de Hong Kong, les troubles au Tibet et au Xinjiang, la liberté religieuse, la Corée du Nord, les conflits dans la mer de Chine méridionale, la censure d’Internet, la répression des avocats des droits de l’homme, la dictature du parti unique, les valeurs universelles, l’idéologie du PCC, etc.

Quiconque met en doute le rôle du Parti est considéré comme lié aux forces étrangères ou « anti-Chine ». Si les critiques viennent des pays étrangers, on considère que ces pays s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Chine. Si cela vient du peuple chinois, c’est de la « subversion du pouvoir de l’État ».

C’est une démonstration d’une force que le régime n’a pas réellement. Du point de vue de la science politique, lorsqu’un régime établit toutes sortes de « dernières lignes », cela signifie qu’il souffre de toutes sortes de faiblesses qui sont susceptibles d’être exploitées par ses adversaires.

L’agressivité habituelle du PCC au cours de ses presque 70 ans de règne s’est constamment manifestée comme un symptôme de faiblesse. Par exemple, pendant la Révolution culturelle, non seulement les Chinois pouvaient en être victimes, mais aussi les étrangers. Si, dans la rue, quelqu’un de Hong Kong avait une coupe de cheveux « contre-révolutionnaire », on lui coupait aussi les cheveux. À l’époque, les Chinois étaient beaucoup plus fanatiques qu’aujourd’hui et ils vivaient dans l’un des pays les plus pauvres du monde.

Au cours de cette année, la situation politique internationale est entrée dans une nouvelle ère. Les expériences des cinq ou six dernières décennies ne peuvent pas donner une idée claire comment les choses pourraient se dérouler à l’avenir. Dernièrement, un tournant s’est produit dans les relations sino-américaines : dans le passé, ces relations pouvaient être considérées comme une coopération avec de petits conflits ; aujourd’hui, elles se sont transformées en un conflit avec un peu de coopération.

Cette situation est vraiment du ressort de la Chine, et je ne veux pas entrer dans les détails. Une chose est certaine : dans cette confrontation, chacune des « dernières lignes » ou des « lignes rouges » tracées par la Chine représente sa faiblesse et finira par devenir une opportunité pour les États-Unis. La question de Taïwan commence à prendre de l’importance et sera bientôt suivie par les questions du Tibet et du Xinjiang.

Je devrais également mentionner la situation de la Corée du Nord. Dans le passé, les États-Unis considéraient la Chine comme la solution au problème nord-coréen. Aujourd’hui, l’inverse est en train de se produire : la Corée du Nord deviendra la solution dans les relations avec la Chine. Dans le passé, on a beaucoup spéculé sur la façon dont les forces armées américaines et sud-coréennes se préparaient à exécuter le dirigeant nord-coréen. Je pense que cela ne se produira pas : un outil aussi précieux que la Corée du Nord ne sera pas gaspillé si facilement !

Zang Shan

Zang Shan est un analyste des affaires internationales spécialisé dans les affaires américaines et chinoises.

Le point de vue exprimé dans cet article est celui de son auteur et ne reflète pas nécessairement celui d’Epoch Times.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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