PMA : il faut « protéger au maximum les droits des enfants »

Par afp
24 juin 2019 09:40 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:26

L’eurodéputé Rassemblement national Nicolas Bay a mis en avant « la protection des droits de l’enfant » lundi pour justifier son opposition à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, après Marine Le Pen qui veut la réserver aux couples confrontés à l’infertilité.

« Je ne crois pas » que la société soit prête pour cette évolution, « et je ne crois pas que ce soit souhaitable surtout », a-t-il dit sur France 2, critiquant le fait de « créer de toute pièce des situations où un enfant, dès le début de sa vie, n’a pas son père à ses côtés, ni connaissance de qui il est ».

Évoquant les « grands choix de civilisation qui sont derrière » la PMA, il a évoqué « l’idée d’une espèce de droit à l’enfant alors que tout ce qu’on a essayé de défendre dans notre pays ces dernières décennies, c’est au contraire de protéger au maximum les droits des enfants », dont « le premier » est d’« avoir un père et une mère et se construire (…) grâce à cette altérité homme/femme ».

« Dans le meilleur des cas ils auront possibilité de connaître qui est leur père au bout de nombreuses années mais ils n’auront pas un père à leur côté pour se construire », a-t-il insisté, interrogé sur la possibilité de « lever le voile sur la filiation » pour les enfants nés d’une PMA pour toutes, comme l’a souhaité dimanche la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Après le mariage pour tous, la PMA pour toutes est « la dernière étape avant la GPA » (gestation pour autrui), a aussi fait valoir M. Bay.

« Nous sommes contre l’ouverture à tout le monde entre guillemets de la procréation médicalement assistée » car celle-ci « doit être réservée aux couples qui ont des problèmes d’infertilité », avait défendu mercredi sur BFMTV la présidente du RN Marine Le Pen.

« J’entends beaucoup parler d’envie » d’enfant, mais « ce qui m’intéresse c’est l’intérêt de l’enfant ; or l’enfant a un père et une mère (…) Il faut que cette filiation soit reconnue, on ne peut pas mentir légalement à un enfant en organisant en quelque sorte dès sa conception un mensonge dont je suis convaincue qu’il le fera souffrir », avait-elle estimé.

« La vie parfois oblige à grandir avec un seul parent, ou même sans parent du tout », mais « tout ce qui contribue à dissimuler cette vérité biologique (père/mère, NDLR) qui est utile pour la construction psychologique de l’enfant, je suis contre », avait-elle conclu.

Édouard Philippe a annoncé le 12 juin lors de sa déclaration de politique générale que le projet de loi bioéthique, qui comprend l’extension de la PMA à toutes les femmes, serait examiné à l’Assemblée « dès la fin septembre ».

Avec AFP

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