« C’est dur, c’est très dur » : Nicolas Sarkozy se livre pour la première sur son incarcération
Le séjour en prison est "très dur", "éreintant", "un cauchemar", a déclaré Nicolas Sarkozy lundi lors de l'examen devant la cour d'appel de Paris de sa demande de mise en liberté, incarcéré depuis près de trois semaines à la prison de la Santé.

L'ancien président Nicolas Sarkozy avant son incarcération à la prison de La Santé
Photo: BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images
« Un cauchemar » derrière les barreaux
Connecté en visioconférence depuis sa cellule, Nicolas Sarkozy s’est livré à un témoignage rare, décrivant la prison comme “un cauchemar” qui n’aurait jamais dû être son quotidien à 70 ans.
« Je me bats pour que la vérité triomphe »
Les avocats mobilisés contre l’incarcération
Pour la défense, la détention du président est injustifiée et cause à Nicolas Sarkozy « une grande souffrance et une grande douleur ». Me Jean-Michel Darrois, intervenant à ses côtés en visioconférence, rappelle à la cour qu’ « il doit être exclu » de l’esprit des magistrats que son client puisse “réitérer l’infraction” ou exercer des « pressions sur les témoins ».
Me Christophe Ingrain, autre conseil de la défense, insiste : « C’est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire ». Il souligne la situation d’isolement du détenu et la protection permanente assurée par deux agents pour raisons de sécurité. Les avocats s’appuient sur les critères de l’article 144 du code de procédure pénale, rappelés par le parquet, pour exclure le maintien en prison si celui-ci n’est pas le dernier recours.
Le parquet exige un contrôle judiciaire strict
Le parquet général requiert la remise en liberté immédiate de Nicolas Sarkozy, sous condition d’un contrôle judiciaire rigoureux incluant l’interdiction d’’entrer en contact avec les autres prévenus et témoins du dossier libyen. Cette posture, inhabituelle, confirme la tension extrême qui entoure ce dossier sensible et la volonté de la justice d’écarter tout risque de concertation frauduleuse.
La décision finale de la cour d’appel, attendue à 13h30, pourrait offrir à Nicolas Sarkozy la possibilité de quitter la prison de la Santé dès la soirée, sous la surveillance étroite de la justice, en attendant son procès en appel. Les conséquences politiques et judiciaires de cette affaire continuent de fasciner et de diviser l’opinion publique.

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