Pourquoi certaines personnes ne sont-elles jamais infectées par le Covid-19 ?

Examinons de près les facteurs qui influencent notre immunité antivirale et les moyens de mieux se protéger si une nouvelle vague se produisait.

Certaines personnes ne sont jamais infectées par des virus

Si l’on considère les pandémies à travers l’histoire, on ne peut ignorer l’impact de la peste noire, qui a balayé l’Europe et réduit la population de plus de la moitié dans certaines régions. Pourtant, certaines personnes n’ont jamais été malades.

Le choléra a frappé l’Europe, mais certaines personnes n’ont pas été infectées, bien qu’elles aient mangé les mêmes aliments contaminés et bu la même eau souillée.

Certains médecins et infirmières ont consacré leur vie aux tribus lépreuses, sans jamais contracter l’infection bactérienne.

Lors de la grippe espagnole de 1918, deux groupes indépendants de médecins de Boston et de San Francisco ont réalisé deux tests de provocation sur des sujets humains, avec respectivement 62 et 50 volontaires en bonne santé. Quels que soient les moyens agressifs mis en œuvre pour tenter d’infecter les gens (même en faisant tomber du mucus ou des fluides corporels de patients grippés dans les yeux, le nez ou la gorge des volontaires sains), aucun des participants n’a été infecté.

Au cours de la pandémie de Covid-19, une étude de provocation humaine au SRAS-CoV-2 publiée dans Nature en 2022 a révélé que sur les 36 volontaires sains auxquels on avait inoculé le virus SRAS-CoV-2 par voie intranasale, un peu plus de la moitié seulement ont été infectés et ont présenté des symptômes bénins, l’autre moitié n’ayant pas été infectée. Deux d’entre eux ont été exclus de l’analyse per-protocole, de sorte que l’expérience s’est poursuivie avec 34 participants.

Ces expériences montrent que certaines personnes ne sont tout simplement pas infectées.

Les virus « voient » les personnes dont l’immunité est affaiblie

Si les gens se ressemblent extérieurement, ils sont très différents dans le monde microscopique des virus. Nos systèmes immunitaires sont également différents.

Le système immunitaire dont nous sommes dotés à la naissance est très sophistiqué. Il comporte plusieurs couches de défenses et agit comme une armée qui nous protège 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, contre divers virus et bactéries.

Les virus ont besoin de cellules adéquates à détourner pour pouvoir se répliquer. Si les cellules d’une personne sont dans un bon état antiviral, le virus n’a pas la possibilité d’étendre ses racines, pour ainsi dire, et la personne ne sera pas infectée.

Par exemple, les cellules épithéliales des muqueuses nasales peuvent sécréter automatiquement une substance qui les met dans un état antiviral.

Cette substance est appelée interféron. Elle interfère avec la réplication du virus, en décomposant ses protéines, ses enzymes et son ARN, de sorte que le virus ne peut pas survivre dans ces cellules.

Pour aller plus loin, il existe une variété de cellules immunitaires, telles que les cellules tueuses naturelles, (NK pour Natural Killer), les macrophages et les lymphocytes. Chaque cellule est comme un soldat spécial qui possède des compétences particulières pour combattre les virus.

Même si l’on est infecté, si le système immunitaire est fort, on ne souffrira que d’une maladie légère et l’on se rétablira rapidement.

Des recherches publiées dans la revue Scientific Reports of Nature prouvent qu’au stade précoce de l’infection, plus l’interféron est présent, plus l’incidence de développer des symptômes sévères du Covid est faible.

Au contraire, si une personne a une faible immunité antivirale, le virus est plus susceptible d’infecter les cellules, de se répliquer et d’établir une présence dévastatrice dans le corps de la personne.

2 états d’immunité

Il existe généralement deux états distincts de la réponse immunitaire : l’un sain et efficace, l’autre non.

Le premier état est l’état antiviral. Il se caractérise par une forte immunité antivirale provenant de cellules immunitaires capables de sécréter des interférons pour éradiquer les virus. Le second est l’état d’inflammation chronique systémique. Cet état rend les personnes sensibles aux infections virales.

Une étude publiée dans Nature Medicine résume les causes de l’inflammation chronique et ses conséquences. Parmi les facteurs les plus courants, on trouve la sédentarité, l’obésité, une mauvaise alimentation, l’isolement social, le stress psychologique et un sommeil insuffisant.

La pensée positive favorise l’immunité antivirale

Lorsque l’on parle de renforcement de l’immunité, on pense souvent à l’amélioration de la nutrition ou au développement d’anticorps.

Ces facteurs sont importants; l’amélioration de l’alimentation et l’ajout d’exercices physiques à son régime sont certainement utiles. Cependant, il existe aussi d’autres moyens internes d’améliorer notre capacité à lutter contre les virus.

Chacun a des émotions, des pensées, des caractéristiques et des états mentaux différents. Les gens pensent que nos pensées sont intangibles, mais elles ont en fait des effets matériels. La science l’a déjà prouvé. La dépression, l’anxiété, le stress, la colère et la peur ont tous des effets physiologiques répandus et bien documentés. Ils peuvent affecter des aspects essentiels de notre biochimie, de la production d’hormones à notre perception de la douleur. Les émotions positives ont également un effet, même s’il peut être mitigé.

En psychologie, il existe deux grands concepts du bonheur : hédonique et eudémonique. L’hédonique fait référence au bonheur procuré par une expérience agréable, comme la dégustation d’un repas savoureux. Le bonheur eudémonique est celui qui découle de la réalisation d’un but et d’un sens, comme élever un enfant. Le bonheur hédonique est souvent éphémère et peut nous amener à rechercher davantage le stimulus qui l’a provoqué, comme des aliments savoureux, ou des plaisirs tels que regarder des films ou boire de l’alcool. Le bonheur eudémonique est souvent plus durable, car il découle d’expériences plus substantielles ou d’aspects de notre propre personnalité.

Une étude de 2013 publiée dans PNAS, une revue de haut niveau, a découvert que les personnes enclines à poursuivre la justice et des objectifs nobles (eudémoniques) avaient une expression génétique d’interféron plus élevée, une plus grande capacité à produire des anticorps et une expression significativement plus faible de gènes inflammatoires chroniques.

En outre, selon une étude de l’Université Harvard et de l’Université de Californie – Berkeley publiée dans Current Opinion in Psychology en 2015, les personnes au cœur honnête sont moins sujettes aux infections virales. En effet, la réactivité au cortisol des menteurs est significativement plus élevée que celle des diseurs de vérité. Or, plus la réactivité au cortisol est élevée, plus les niveaux d’hormones de stress dans l’organisme augmentent facilement.

Les corticostéroïdes et le cortisol ont un effet inhibiteur sur les cellules immunitaires et suppriment la capacité de l’organisme à combattre les virus . Par conséquent, un comportement malhonnête entraînera une diminution de la capacité antivirale.

En outre, la recherche a montré que les personnes qui poursuivent un but noble dans la vie ont une fonction et une immunité plus fortes au niveau des cellules tueuses naturelles.

Une étude a été menée par le Rush Alzheimer’s Disease Center au sein des départements des sciences comportementales et des sciences neurologiques du Rush University Medical Center à Chicago sur l’important déterminant de l’état de santé et de la mortalité chez les personnes âgées vivant dans la communauté aux États-Unis.

Les chercheurs ont constaté que le fait d’avoir un but plus noble et élevé dans la vie permettait de prévenir efficacement les événements mortels. Une personne ayant obtenu un score élevé sur la mesure du sens de la vie avait un risque de mortalité réduit de 43% par rapport à une personne ayant obtenu un score faible. Ainsi, le développement et l’affinement du sens de la vie peuvent protéger la santé et potentiellement sauver des vies.

Les preuves scientifiques montrent que nos pensées, notre état d’esprit et nos normes morales peuvent affecter les gènes et les fonctions des cellules immunitaires, les niveaux d’hormones et l’immunité antivirale holistique.

Dans l’ensemble, nos pensées peuvent contribuer à ce que nous soyons ou non infectés par une épidémie, ou à ce que nous soyons ou non gravement malades après avoir été infectés.

Dans les cultures traditionnelles, les personnes aimables, altruistes, honnêtes, au cœur calme et à l’attitude humble sont normalement en meilleure santé. Nous savons aujourd’hui que c’est parce qu’elles produisent des niveaux élevés d’interféron, une forte fonction des cellules tueuses naturelles, et une forte immunité antivirale. Ces personnes sont moins sensibles aux infections virales.

Les personnes qui possèdent ces qualités ont généralement un esprit stable et une meilleure santé mentale, et ne deviennent pas facilement anxieuses, dépressives ou ne ressentent pas d’émotions négatives et intenses.

Une de mes amies ayant la foi, étant gentille, toujours volontaire pour aider les autres et œuvrant dans le service Covid tous les jours pendant la pandémie, n’a jamais été infectée par le Covid-19. J’ai aussi beaucoup d’autres amis au tempérament similaire qui n’ont pas été infectés pendant la pandémie.

Au cours de la dernière vague de Covid en Chine, un nombre inhabituel de hauts fonctionnaires chinois sont décédés des suites d’une infection présumée par le Covid-19. En tant que hauts fonctionnaires chinois, ils bénéficient de soins médicaux de haut niveau et d’une excellente alimentation composée de nutriments et de compléments alimentaires de premier ordre. Alors pourquoi sont-ils morts pendant cette vague ?

Nous connaissons tous les fausses nouvelles et la propagande mensongère en Chine, y compris la dissimulation des données relatives au Covid-19, la suppression des dénonciateurs et la répression des personnes qui osent dire la vérité.

Les hauts fonctionnaires chinois – pas tous, mais beaucoup d’entre eux – n’ont pas partagé la vérité avec les gens. Ils ont eu une responsabilité directe dans l’organisation et l’exécution de la dissimulation, ou y ont participé en étant impliqués. D’un point de vue biologique, les niveaux d’hormones de stress de leur corps peuvent être beaucoup plus élevés que ceux des personnes qui ne subissent pas le stress de la malhonnêteté. S’ils ont vécu dans cet état en permanence, les hormones de stress chroniquement élevées ont dû nuire gravement à leur immunité.

Ces fonctionnaires ne font pas passer le bien-être du peuple chinois avant les profits ou le pouvoir. Par conséquent, le niveau d’expression du gène de l’interféron de leurs cellules immunitaires devrait être inférieur à celui des personnes qui se préoccupent des autres.

Si ces fonctionnaires avaient eu un esprit plus vertueux et un cœur plus aimable, ils auraient peut-être été moins sujets aux infections virales ou au risque de maladie grave.

Un proverbe chinois traditionnel dit : « Les maladies sont causées à 70% par des facteurs mentaux et à 30% par des facteurs physiques ». Pendant la pandémie, il est important non seulement de rester en bonne forme physique, mais aussi de garder un esprit bienveillant et vertueux pour renforcer son système immunitaire.