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François Hollande met en gardePrésidentielle 2027 : François Hollande relativise le sondage sur Jordan Bardella et rappelle que « rien n’est écrit »
François Hollande a réagi ce mercredi au dernier sondage sur le président du Rassemblement national (RN), qui le désigne comme favori des intentions de vote pour 2027, quel que soit son adversaire au second tour de la présidentielle. L’ancien président met en garde contre les conclusions hâtives et souligne l’importance de préparer une force politique crédible.

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen et le président du Rassemblement national et député européen Jordan Bardella, à Mormant-sur-Vernisson le 9 juin 2025.
Photo: JEAN-FRANÇOIS MONIER/AFP via Getty Images
Lors de son entretien avec Apolline de Malherbe sur BFMTV, François Hollande a relativisé le sondage sur Jordan Bardella publié ce mardi 25 novembre par Odoxa-Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale, selon lequel le président du RN sortirait vainqueur du second tour de la présidentielle. Il a rappelé le principe de précaution sur les prédictions à un an et demi de l’élection présidentielle, invitant à ne pas tirer de conclusions prématurées.
Les annonces du candidat victorieux « ne se vérifient pas »
« Les annonces un an et demi avant du candidat victorieux, généralement, ne se vérifient pas », a déclaré l’invité de l’émission Face à Face, avant d’ajouter : « Ça ne veut pas dire qu’il n’y ait pas un mouvement. Ça ne veut pas dire que ces intentions de vote n’ont pas de signification. »
L’ancien chef de l’État a insisté sur la nécessité de se concentrer sur la qualité de l’offre politique. « Rien n’est écrit. Ça veut dire que tout dépendra de la qualité de l’offre, de la personnalité qui sera pour ce qui concerne le centre droit ou le ou la gauche capable de convaincre les Français. Pas de battre Monsieur Bardella », a-t-il précisé.
Pour François Hollande, la vie politique ne se résume pas à « battre les autres » mais à inspirer confiance et crédibilité auprès des citoyens. « La confiance, c’est très important dans le contexte qu’on vient d’évoquer. Sur qui faire reposer notre confiance pour agir, pour préparer la paix, pour éviter la guerre ou pour un moment prendre nos responsabilités », a-t-il ajouté.
François Hollande ne ferme pas la porte à une candidature
La question d’une éventuelle candidature de François Hollande à la présidentielle de 2027 a également été abordée. Sans répondre explicitement, ni fermer la porte, l’ancien président a expliqué : « Les Français sont tellement lassés de ces annonces de candidature que ce n’est pas la bonne démarche. La bonne démarche, c’est de créer la force. Et puis la personne, vous allez voir, va surgir. »
Le débat s’inscrit dans le contexte du sondage Odoxa-Mascaret, lequel plaçait Jordan Bardella en tête du second tour, devant Édouard Philippe, Gabriel Attal, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, avec des écarts de 56 % à 74 % selon les hypothèses.
François Hollande a rappelé que les intentions de vote exprimées dans les sondages n’étaient qu’un indicateur parmi d’autres. « Ce qui compte, c’est la dynamique qui est supposée non pas simplement enrayer une autre dynamique, mais convaincre les Français que ce n’est que vers cette force-là qu’il faut aller », a-t-il souligné.
Enfin, l’ancien président a insisté sur la nécessité de prendre le temps d’élaborer une alternative crédible avant 2027, afin de préparer une « force positive » capable de convaincre et de mobiliser.

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