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Robert Badinter

Profanation de la tombe de Robert Badinter : un homme de 23 ans en garde à vue

Un homme âgé de 23 ans, inconnu de la justice, a été placé en garde à vue mardi matin, soupçonné d’avoir dégradé la tombe de Robert Badinter en octobre, a indiqué le parquet de Nanterre dans un communiqué.

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La tombe de l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter entourée de barrières suite à son vandalisme quelques heures avant son transfert au Panthéon, au cimetière de Bagneux, près de Paris, le 9 octobre 2025.

Photo: THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

« Il est actuellement entendu sur les infractions de profanation de sépulture et dégradation du bien d’autrui », a précisé le parquet, qui communiquera « à l’issue de la garde à vue » du suspect.

Un suspect identifié après la profanation

Le jeune homme a été interpellé à l’issue des investigations menées par la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, saisie dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte dès les faits. Ces infractions sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende, a rappelé le ministère public.

Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France, était entré au Panthéon le 9 octobre, quelques heures après la profanation de sa sépulture au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine). L’ancien garde des Sceaux, figure morale de la gauche et de la justice, est décédé en février 2024 à l’âge de 95 ans.

Des inscriptions injurieuses sur la tombe

Selon une source policière, les mots « Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la REPUBLIQUE le (Robert Badinter, NDLR) sanctifient » avaient été inscrits à la peinture bleue sur la pierre tombale de l’ancien avocat. Ces tags, visant directement l’héritage judiciaire et politique de Robert Badinter, mettaient en cause ses combats contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité.

La tombe, qui n’a pas subi de dégât matériel, avait été rapidement nettoyée par les services de la ville de Paris. Les opérations de remise en état avaient été engagées dans la foulée, afin de permettre l’hommage national rendu le jour même au Panthéon.

Vives réactions au plus haut niveau de l’État

« Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire », avait réagi Emmanuel Macron. « La République est toujours plus forte que la haine », avait encore écrit le chef de l’État dans un message publié sur X, saluant la mémoire de celui qui avait porté l’abolition de la peine de mort en 1981.