Professeur décapité : « Nous payons la facture de la lâcheté par le sang de nos compatriotes », estime Nadine Morano

Par Paul Tourège
20 octobre 2020 00:24 Mis à jour: 20 octobre 2020 00:24

Invitée à réagir sur le plateau de La Matinale de CNews trois jours après l’assassinat sauvage de Samuel Paty, Nadine Morano a exigé des mesures fermes et concrètes de la part du gouvernement, appelant notamment à l’expulsion de tous les étrangers hostiles à la France, à une révision des conditions d’obtention du statut de réfugié et à une réduction drastique des flux migratoires.

Le lundi 19 octobre, Nadine Morano était l’invitée de La Matinale de CNews. Interrogée par Gérard Leclerc, elle est longuement revenue sur l’assassinat barbare de Samuel Paty, le professeur d’histoire et de géographie du collège du Bois d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) décapité par Abdouallakh Anzorov, un islamiste russe d’origine tchétchène qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

« Nous payons la facture de la lâcheté, de la naïveté, par le sang de nos compatriotes et c’est inacceptable », a expliqué Mme Morano.

« Nous sommes en état de guerre. Lorsque l’on décapite l’un de nos compatriotes, c’est un acte de guerre, donc il faut des réponses à la hauteur de l’attaque, il faut de la riposte », a-t-elle ajouté.

« J’attends de la part du gouvernement, non pas des paroles, mais des actes fermes », poursuit la Touloise.

Revenant sur l’expulsion de 231 étrangers en situation irrégulière fichés S pour radicalisation – dont 180 sont actuellement en prison – étudiée par le gouvernement, l’ancienne Ministre déléguée chargée de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle a estimé qu’il s’agissait d’un simple « effet d’annonce ».

« Voilà longtemps que le gouvernement aurait dû s’atteler à cette tâche et renvoyer immédiatement dès qu’il le pouvait tous les étrangers fichés S pour radicalisation. Dehors ! Est-ce que l’on va encore tolérer longtemps des gens qui veulent nous assassiner ? On délivre des titres de séjour en vertu du droit d’asile à des gens qui sont opposés aux fondamentaux de notre démocratie, ça n’est pas supportable ! Le rôle du gouvernement est de protéger les Français », a-t-elle souligné.

« […] Ici, c’est la France, nous ne nous laisserons pas imposer la loi des autres et notamment pas celle d’une religion qui a été importée, à savoir l’islam », ajoute le député européen.

« Il faut éradiquer l’islam radical de notre territoire »

Interrogée sur la cabale dont Samuel Paty a fait l’objet sur les réseaux sociaux après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans le cadre d’un cours d’éducation civique consacré à la liberté d’expression le 5 octobre, Mme Morano a estimé que l’enseignant de 47 ans n’avait pas été suffisamment soutenu par l’Éducation nationale.

« Voilà un professeur qui a déposé plainte pour diffamation, qui a été harcelé sur les réseaux sociaux. Des vidéos circulaient sur les réseaux sociaux, il s’agit là non pas d’un attentat comme je l’ai entendu, mais d’un assassinat programmé d’un de nos professeurs avec la volonté de cibler une personne », observe l’ancienne secrétaire d’État.

« […] Il n’a pas été protégé. Quand vous avez un déferlement de haine sur les réseaux sociaux et qu’il est directement ciblé, on verra ce que va donner l’enquête, mais c’est quasiment un appel au meurtre », précise-t-elle.

Et Nadine Morano d’indiquer qu’elle a elle-même fait l’objet de messages de menaces et d’injures sur les réseaux sociaux à la suite de son passage sur CNews ce week-end dans le cadre d’un duplex organisé depuis sa permanence après l’assassinat de Samuel Paty.

« J’ai même reçu un message, que j’ai signalé au procureur et au préfet de mon département, d’une personne qui se réjouit de l’assassinat du professeur. Donc nous devons leur mener une guerre, il faut éradiquer l’islam radical de notre territoire. Mais pour cela, il faut arrêter avec la naïveté et la lâcheté. »

« Il faut arrêter avec cette immigration dans notre pays, il faut renvoyer les prédicateurs, il faut fermer les mosquées salafistes »

Au moment d’évoquer le statut de réfugié dont bénéficiait Abdouallakh Anzorov et le titre de séjour qu’il s’était vu délivrer au mois de mars dernier, Nadine Morano a estimé qu’il était indispensable de revoir les conditions d’attribution dudit statut et de faire preuve de fermeté.

« On laisse rentrer à tout va dans notre pays. Dans le prochain budget, l’Aide médicale d’État (AME) est encore augmentée. Ce sont les Français qui payent la facture. Ils payent financièrement et ils payent de leur vie », a souligné l’ancien député de Meurthe-et-Moselle

« Tous ceux qui arrivent et qui demandent le droit d’asile, pourquoi auraient-ils la liberté de circuler sur notre territoire ? Ils devraient être, comme le fait Viktor Orban en Hongrie, placés dans des zones de rétention tant que leur dossier n’a pas été examiné. Et tant qu’ils n’ont pas obtenu de réponse positive, ils ne devraient pas avoir le droit de circuler sur notre territoire. Qui sont ces gens ? On ne les connaît pas. Ils arrivent avec une culture qui est hostile à la nôtre, ils veulent notre destruction. »

« […] Il faut arrêter avec cette immigration dans notre pays, il faut renvoyer les prédicateurs, il faut fermer les mosquées salafistes. […] Ces personnes ne partagent pas notre culture », poursuit l’ancien porte-parole de l’UMP.

« Il faut que les musulmans fassent le ménage dans leur communauté et dans leur religion. Il faut qu’ils rendent leur religion compatible avec la France et avec nos lois, et si ça n’est pas compatible, qu’ils aillent vivre dans un pays musulman et là ils seront en parfaite adéquation et leur religion. Ici en France, nous sommes un pays aux racines chrétiennes avec un État laïc, pardon de le dire mais c’est comme ça. Chacun peut pratiquer sa religion, mais en respectant les règles de la République. Quand on ne les respecte pas, on doit être expulsé. On ne peut pas assassiner comme ça un professeur dans notre pays », conclut Nadine Morano.

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