Le projet Ocean Cleanup s’attaque à la grande zone d’ordures du Pacifique

4 décembre 2018 16:36 Mis à jour: 5 avril 2019 19:47

Des centaines de millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, dont des milliers pénètrent dans les cours d’eau, contribuant ainsi à la pollution de nos océans.

Au fil des années, la pollution plastique, véhiculée par les courants océaniques, s’est transformée en d’immenses « gyres » de la taille de pays entiers, où des dizaines de milliers de tonnes de déchets s’accumulent dans les tourbillons des océans.

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des génies innovateurs et consciencieux qui ont à cœur d’améliorer le monde dans lequel nous vivons. L’un de ces génies vient des Pays-Bas, il s’appelle Boyan Slat.

L’entrepreneur néerlandais est l’un des nombreux inventeurs de ces dernières années à avoir imaginé des solutions pour résoudre le problème du plastique dans les océans. M. Slat, cependant, est l’un des rares à l’avoir concrétisé ; non seulement il l’a construit, mais il l’a maintenant mis en service – et son nouveau système opère sur l’océan Pacifique pour combattre l’une des plus grandes zones au monde en termes de pollution plastique : la Grande zone d’ordures du Pacifique (GPGP).

Surnommé « Système 001 » ou « Wilson » (en référence au film Cast Away de Tom Hanks en 2000), le prototype utilise le vent et les vagues pour pousser un tuyau en forme de U (600 mètres de long) à travers la surface de l’océan pour recueillir le plastique flottant jusqu’à une profondeur de 3 mètres.

M. Slat et son équipe sont partis de San Francisco en septembre et ont effectué les premiers essais en octobre, à 563 kilomètres au large des côtes, avant de se diriger vers la Zone d’ordures, à 1 367 kilomètres, pour commencer le nettoyage.

M. Slat et son équipe ont tenu les internautes au courant de leurs progrès sur Twitter pendant toute la durée du projet. Il y a quelques jours à peine, un tweet est apparu expliquant ce sur quoi ils travaillent actuellement pour que Wilson, le modèle bêta, fonctionne de manière optimale.

En recueillant des données de diverses sources, y compris des drones et des balises qui permettent de surveiller les plastiques et le mouvement des vagues dans les mailles du système, l’équipe a constaté une situation où le plastique entre et ressort du système après un court moment, ce qui n’est pas idéal. Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer pourquoi le plastique ressortait après y être entré, comme les vents qui provoquent des oscillations dans le système, ce qui le ralentirait et inhiberait sa capacité à recueillir le plastique. Une autre hypothèse était que les vibrations repousseraient les plastiques aux deux extrémités.

Avec l’aimable autorisation d’Ocean Cleanup

La bonne nouvelle, c’est que la première solution à ce problème était assez simple à mettre en œuvre avec les ressources dont ils disposaient. Ils n’auraient qu’à « élargir » la forme en U, ce qui augmenterait la surface et la prise malgré les vents et les vagues, pour propulser le système vers l’avant, augmentant ainsi son allure. En même temps, l’effet de repousse serait atténué aux deux extrémités sujettes aux vibrations.

Outre ce résultat inattendu, Wilson a pu collecter du plastique comme prévu.

Mais l’équipe ne perd pas de temps. Ils continuent d’analyser les données et de mettre à l’essai des solutions de rechange. Et une fois que tout sera prêt, ils prévoient de développer le prototype à partir de la version bêta initiale, System 001.

M. Slat et son équipe sont non seulement méticuleux, mais aussi créatifs et efficaces, et il est bon de savoir que l’océan a de tels alliés innovants à ses côtés.

Avec l’aimable autorisation d’Ocean Cleanup

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