VIDÉO – Quand Martine Aubry recadre gentiment Nicole Belloubet et Agnès Buzyn

24 février 2019 18:14 Mis à jour: 25 février 2019 10:03

« Et après on nous parle de République et de démocratie… »: la maire (PS) de Lille Martine Aubry a déploré face à Nicole Belloubet et Agnès Buzyn en visite au CHRU, que la police ait chargé les manifestants et leur a reproché de ne pas avoir été prévenue de leur venue.

« On ne prévient pas l’ancien monde, dont je suis. Je suis maire de Lille, présidente du CHRU, je n’ai pas été prévenue de votre visite sauf hier soir par le préfet », leur a-t-elle dit sèchement à leur arrivée vendredi au pied de l’établissement, dans deux vidéos, de la Voix du Nord et de 20 Minutes. « Je trouve quand même inacceptable, je vous le dis comme je le pense ». 

L’ancienne ministre du Travail a poursuivi: « Personne ne nous appelle. C’est pas grave ». « Si c’est grave », intervient la garde des Sceaux.

« Je suis habituée, c’est comme ça en permanence avec ce nouveau gouvernement, et après on nous parle de République et de démocratie… », reprend Mme Aubry.

« Il n’y a pas un ministre qui nous appelle, très franchement le mépris des élus… J’ai été numéro 2 du gouvernement. Je ne suis jamais allée dans une petite commune sans prévenir le maire et lui demander si ça lui allait », a-t-elle assuré face aux deux ministres, de la Justice et de la Santé, qui n’ont rien dit.

Mme Aubry a également déploré que la police ait chargé les manifestants, syndicats et « gilets jaunes », rassemblés aux abords.

« Je n’ai pas non plus apprécié la façon dont… il y avait des infirmiers et des médecins qui étaient là (…) J’ai été ministre de la Santé, j’ai pas fait une seule visite sans qu’il y ait des manifestants, j’ai jamais fait charger la police », a-t-elle dit. « C’est pas vous, mais je trouve que ça s’est passé mal. »

Cinq ont été interpellés, dont François Duriez, collaborateur parlementaire du député LFI du Nord Ugo Bernalicis, qui n’a pas été placé en garde à vue, selon LFI. Selon le parquet, les quatre autres avaient été placés en garde à vue pour des faits de « participation à une manifestation non préalablement déclarée, participation à un attroupement après les sommations d’usage et outrages à agent dépositaire de l’autorité publique ».

Le meneur des « gilets jaunes » lillois, Alexandre Chantry, est ressorti samedi avec une convocation devant le tribunal correctionnel le 10 juillet.

Epochtimes.fr avec AFP

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