Rémy Daillet et sa famille expulsés de Malaisie

Par Epoch Times avec AFP
13 juin 2021 08:45 Mis à jour: 13 juin 2021 17:38

Rémy Daillet et sa famille ont été expulsés dimanche de Malaisie et sont attendus en France lundi où il fait l’objet d’un mandat d’arrêt, soupçonné d’avoir joué un rôle dans l’organisation de l’enlèvement de la petite Mia dans les Vosges.

Rémy Daillet, sa compagne Léonie Bardet et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans, ont été arrêtés fin mai sur l’île touristique malaisienne de Langkawi où ils résidaient parce que leurs visas avaient expiré.

Ils ont été remis dimanche matin aux autorités françaises à l’aéroport de Kuala Lumpur et ont quitté la capitale malaisienne dans un vol sous escorte, selon plusieurs sources concordantes en Malaisie.

Selon l’une des sources, « ils ont pris un vol commercial vers l’aéroport de Changi à Singapour avec une escorte de sécurité renforcée ». Paraissant tous en « bonne santé », ils doivent ensuite prendre un vol pour Paris où ils sont attendus lundi matin, a précisé à l’AFP cette source.

Rémy Daillet, 54 ans, avait entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation tandis que sa compagne enceinte craignait des complications, voire de perdre son enfant si elle prenait l’avion, selon leur avocat et des proches.

Un appel contre la décision d’expulsion est en cours, a indiqué l’un des avocats de Rémy Daillet, Jean-Christophe Basson-Larbi.

« Cette expulsion forcée est illégale »

« Cette expulsion forcée est illégale puisque mise en œuvre au mépris de l’immigration act » de la loi malaisienne, « au mépris des conventions internationales, au mépris des règles de procédure et surtout au mépris de l’appel », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Si rien ne vient perturber cette expulsion, à l’arrivée de Rémy Daillet sur le sol français, le juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy, dans l’est de la France, qui a émis le mandat d’arrêt aura « deux possibilités », a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Il pourra soit « le faire présenter immédiatement à Nancy en vue de sa mise en examen », soit décider de « le faire présenter devant le juge des libertés et de la détention » de Bobigny « pour une incarcération provisoire ». Dans ce cas, M. Daillet devra ensuite être présenté au juge d’instruction « dans un délai de quatre jours », a précisé le procureur.

Rémy Daillet, exclu du parti centriste Modem en 2010, est soupçonné d’avoir joué un rôle dans l’organisation de l’enlèvement de Mia.

La petite fille de 8 ans avait été enlevée mi-avril à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu’elle était hébergée chez sa grand-mère dans un village des Vosges.

Sa mère n’avait alors plus le droit de la voir seule, ni de lui parler au téléphone.

Dans une vidéo mise en ligne après l’enlèvement de la fillette, Rémy Daillet avait tenté de se défendre. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d’enlèvement.

Dans d’autres vidéos plus anciennes il défendait l’idée d’un coup d’État populaire et se disait opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G. Il prônait par ailleurs l’éducation des enfants par leurs parents à la maison.

 

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