Environ 500 nouveaux enseignants contractuels seront recrutés à partir du mois de juin dans l’académie de Créteil pour préparer la rentrée de septembre et mieux anticiper les difficultés de recrutement, a indiqué le rectorat, après une crise inédite l’an dernier.
Afin de faire face aux pénuries d’enseignants, « on tient à fidéliser et à conserver nos contractuels qui sont déjà là », soit 3727 enseignants (6,17%) sur les quelque 60.000 que compte l’académie, a indiqué à l’AFP Daniel Auverlot, recteur de l’académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Seine-et-Marne), particulièrement affectée par les difficultés de recrutement l’an dernier. Pour ce faire, le rectorat leur a écrit « pratiquement à tous pour leur dire qu’on les reprenait l’année prochaine », a-t-il dit.
Formation et contrats de deux ans
Parallèlement, le rectorat « va avoir besoin de recruter un nombre de nouveaux contractuels, qu’actuellement on estime à 500 », a-t-il poursuivi. « On veut rendre leur arrivée attractive » pour « qu’ils puissent se projeter dans le métier » et « les fidéliser », a-t-il dit. Pour cela, « on souhaite les recruter au 1er juin » au lieu de septembre habituellement, et « on met en place une formation de ces contractuels sur le mois de juin, le début juillet et la fin août ».
Ces nouveaux contractuels suivront une formation découpée en plusieurs périodes, entre début juin et début juillet puis du 21 au 31 août, comprenant des temps de formation en présentiel et en distanciel, avec notamment des stages dans des établissements.
Par ailleurs, les nouveaux contractuels (étudiants, personnes envoyées par Pôle emploi, en reconversion…) se verront proposer dans le premier degré « des contrats non pas d’un an, mais de deux ans, parce que c’est plus attractif », a précisé M. Auverlot.
4000 postes non pourvus en 2022
L’an dernier, plus de 4000 postes n’avaient pas été pourvus à l’issue des concours de recrutement d’enseignants, un taux historiquement bas. Cela avait conduit le ministère de l’Éducation à avoir recours à un nombre accru de contractuels, qui n’avaient souvent bénéficié que de quelques jours de formation fin août avant la rentrée. Cette année, « il est beaucoup trop tôt » pour anticiper le nombre de postes non pourvus aux concours, estime M. Auverlot. Mais « on se dit qu’il y aura de toute façon des postes à pourvoir ».
Un concours exceptionnel de titularisation des enseignants contractuels a aussi été mis en place dans les académies les plus déficitaires, dont celle de Créteil. Pour ce concours, 400 personnes se sont portées candidates dans l’académie pour 200 postes ouverts, a indiqué le recteur.
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