Rouen: la statue de Napoléon retrouve sa place face à l’hôtel de ville, après bien des controverses

Par Emmanuelle Bourdy
29 juillet 2022 10:13 Mis à jour: 29 juillet 2022 10:13

À Rouen ce jeudi, la statue équestre de Napoléon a enfin retrouvé son emplacement, devant l’hôtel de ville, et ce après deux ans d’absence. Elle avait été enlevée de son socle pour subir une restauration d’urgence. Entre temps, elle avait fait l’objet d’une polémique, quant à savoir si elle devait être repositionnée à cet endroit ou non, après sa réfection.  

Depuis ce jeudi 28 juillet, la statue de Napoléon trône de nouveau sur la place du Général de Gaulle, à Rouen. En juillet 2020 elle avait été déboulonnée, et pour cause, une restauration s’imposait. L’une des jambes du cheval ayant une fissure, cela risquait de déséquilibrer la statue en bronze de 7 tonnes.

La statue, qui se trouvait à la fonderie Coubertin lors de sa restauration, « a donc été nettoyée », explique la mairie de Rouen à Actu.fr. « Les soudures ont été refaites et les fissures reprises au bronze. La partie basse des pattes et de la queue ont été démontées pour curage. Les impacts de balles ont été bouchés au bronze afin d’étanchéifier l’ensemble », a-t-elle ajouté. Mais le chantier devrait être complètement terminé début septembre. Le socle doit encore être nettoyé et les joints refaits, précise Actu.fr, le coût total de cette restauration s’élevant à 300.000 euros.

Les Rouennais avaient voté le retour de la statue à sa place initiale

Mais une polémique concernant la statue de Napoléon était née courant 2020, lorsque le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait proposé de la remplacer par celle d’une femme, l’avocate féministe Gisèle Halimi. L’édile avait même suggéré que la statue de l’empereur soit déplacée sur l’île Lacroix, et tout cela avait provoqué l’apparition de deux camps, dont ceux qui n’attendaient que le déboulonnage de l’œuvre.

Cette statue veillant sur la place de l’Hôtel de Ville depuis 1865, pour les défenseurs du patrimoine français, il n’était pas question qu’elle quitte ce lieu. Les Rouennais avaient alors été invités à se prononcer, via un vote en ligne, sur la question. Le 14 décembre 2021, le résultat du vote était tombé. Pour 68% des Rouennais, la statue devait retrouver sa place initiale.

De surcroît, la statue avait été inscrite à l’inventaire des Monuments historiques. Cette initiative, portée par la préfecture de Normandie, avait connu un vote favorable de la Commission régionale du patrimoine et de l’architecture le 16 décembre 2021. Un arrêté d’inscription à l’inventaire des Monuments historiques avait donc été signé par le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand.

« Célébrons le retour de la statue de Napoléon et la victoire de notre histoire face au wokisme »

Parmi les personnes présentes ce jeudi matin, lors de la remise sur son socle de la statue, quelques-uns ont lancé : « Vive l’Empereur ! » Désireux de fêter dignement le retour de la statue, Jonas Haddad, le conseiller régional LR, avait également invité « tous les Rouennais et les amoureux de l’histoire de France à venir célébrer le retour de la statue de Napoléon », l’événement se déroulant ce jeudi à 18 heures, devant l’Hôtel de Ville de Rouen.

Dans un communiqué cosigné par Édouard Varin, membre de l’UNI et fondateur du collectif Touche pas à ma statue, Jonas Haddad a indiqué : « Célébrons le retour de la statue de Napoléon et la victoire de notre histoire face au wokisme. »

***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.