Le Royaume-Uni met en garde ses citoyens contre le risque de détention en Chine

Par Alexander Zhang
17 septembre 2020 16:43 Mis à jour: 17 septembre 2020 16:43

Dans une nouvelle recommandation aux voyageurs, le gouvernement britannique a averti ses citoyens que les étrangers doivent être conscients du risque de détention arbitraire en Chine.

« Les autorités chinoises ont, dans certaines circonstances, détenu des étrangers en invoquant une ‘menace pour la sécurité nationale' », a déclaré le ministère britannique des Affaires étrangères dans son dernier avis sur les voyages en Chine.

« La sécurité nationale est interprétée au sens large, et vous pouvez être détenu sans avoir l’intention d’enfreindre la loi », indique l’avis.

« Il existe également un risque de détention arbitraire, y compris pour les ressortissants britanniques », a-t-il averti.

Le Royaume-Uni n’avait pas mentionné le risque de détention arbitraire dans ses précédents conseils aux voyageurs pour la Chine.

Un porte-parole de l’ambassade britannique à Pékin a déclaré que les conseils avaient été mis à jour pour « refléter clairement et factuellement les incidents récents », bien que « le niveau de nos conseils n’ait pas changé ».

Une diplomatie des otages

L’avertissement du ministère britannique des affaires étrangères fait suite à une série d’arrestations d’individus occidentaux en Chine, qui ont suscité l’inquiétude des observateurs qui pensent que le régime chinois se livre à une diplomatie des otages.

Les États-Unis, le Canada et l’Australie ont déjà averti leurs citoyens du risque de détention arbitraire en Chine.

Michael Kovrig, un ancien diplomate canadien, a été accusé par le régime chinois de voler des secrets d’État. (International Crisis Group)

Après que Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois de la technologie Huawei, a été arrêtée à Vancouver pour violation des sanctions américaines contre l’Iran, le régime chinois a arrêté deux Canadiens, l’ancien diplomate Michael Kovrig et l’homme d’affaires Michael Spavor.

Les deux ont été formellement accusés d’espionnage le 19 juin, dans un procédé qui est largement considéré comme politiquement motivé.

Le mois dernier, Cheng Lei, une citoyenne australienne naturalisée, née en Chine, qui avait travaillé comme animatrice d’une émission d’affaires sur le réseau public chinois CGTN, a été arrêtée en Chine pour « avoir mené des activités criminelles mettant en danger la sécurité nationale de la Chine ».

Cheng Lei – Capture d’écran China Insider

Au début de ce mois, le gouvernement australien a rapatrié deux journalistes de Chine après une impasse diplomatique tendue.

Après que les autorités chinoises leur ont interdit de quitter le pays, Bill Birtles de l’Australian Broadcasting Corporation (ABC) et Mike Smith de l’Australian Financial Review (AFR) ont passé cinq jours à chercher refuge dans des missions diplomatiques jusqu’à ce qu’ils soient autorisés à partir.

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