Le scandale de l’ancien vice-Premier ministre chinois fait ressurgir d’autres accusations

Zhang Gaoli est impliqué dans le prélèvement d'organes forcés ordonné par l'ancien dirigeant Jiang Zemin

Par Jessica Mao
13 novembre 2021 18:32 Mis à jour: 13 novembre 2021 18:32

Zhang Gaoli, l’ancien vice-premier ministre du Conseil d’État du Parti communiste chinois (PCC), a récemment été accusé d’agression sexuelle à l’encontre de Peng Shuai, une star du tennis professionnel qui a 40 ans de moins que lui. Bien que les autorités chinoises se soient efforcées de bloquer tous les messages liés à cette affaire, les scandales présumés de M. Zhang sont de plus en plus médiatisés en ligne.

Dans la nuit du 2 novembre, dans un message sur Weibo, Peng Shuai a affirmé avoir eu des relations sexuelles non consenties avec Zhang Gaoli, 75 ans. Mme Peng confie que madame Zhang était au courant et qu’elle « montait la garde à l’extérieur » pendant qu’elle était agressée sexuellement. Le post a été supprimé 20 minutes plus tard, mais une capture d’écran du post a largement circulé en Chine et à l’étranger. L’Administration générale des sports, le Conseil d’État du PCC et les médias officiels ont gardé un silence unanime sur l’affaire.

Le New York Times a noté dans un article que le post de Peng Shuai a été supprimé rapidement, son nom même et le mot « tennis » n’étaient plus consultables, « ce qui reflète l’extraordinaire sensibilité en Chine lorsqu’il s’agit de parler de la mauvaise conduite des dirigeants du Parti ».

Dès 2004, la Commission centrale d’inspection de la discipline du PCC a reçu plusieurs rapports sur le mode de vie débauché de Zhang Gaoli et la corruption de sa famille. Cependant, M. Zhang a déclaré publiquement que « les problèmes de mode de vie et les affaires extraconjugales sont, après tout, mineurs… Je suis contre la promotion d’une vie puritaine », selon Secret China, un média chinois occidental.

En août 2015, alors que Zhang Gaoli était secrétaire du PCC de Tianjin, un entrepôt de produits chimiques dans le port de Tianjin a connu deux explosions majeures. Selon le Centre chinois des réseaux sismiques, la première avait une puissance équivalente à l’explosion de trois tonnes de TNT, et la seconde, à celle de 21 tonnes. Les deux explosions ont tué au total 173 personnes.

Huang Dong, un commentateur militaire de Macao, a déclaré au Hong Kong Oriental Daily News le 22 août 2015, que l’explosion de Tianjin était liée à l’urbanisme de la nouvelle zone de Tianjin Binhai. Le plus haut responsable de Tianjin, Zhang Gaoli, avait alors donné son feu vert.

Affaires de corruption immobilière et financière de Zhang Gaoli

Le 3 novembre, la Commission centrale d’inspection de la discipline a publié 8 cas majeurs de corruption à Tianjin, dont certains sont liés au développement immobilier que M. Zhang a promu pendant son mandat de secrétaire du Comité municipal de Tianjin.

Depuis le 18e Congrès national du PCC, un certain nombre de responsables du groupe de construction urbaine de Tianjin, la plus grande entreprise d’État de cette ville, ont été arrêtés, notamment Ma Baiyu, qui était connue comme la « responsable féminine de la construction urbaine » pendant l’administration de M. Zhang à Tianjin.

M. Zhang était également impliqué dans le financement frauduleux de fonds d’entités privées à hauteur de 15 milliards de dollars à Tianjin, selon Liberty Time Net, un média de Taïwan.

Comme la plupart des fonctionnaires corrompus du PCC, M. Zhang a transféré d’énormes quantités d’actifs à Hong Kong et à l’étranger par l’intermédiaire de sa famille.

Les Panama Papers – plus de 11 millions de documents divulgués par un cabinet d’avocats panaméen – répertorient de nombreux membres de la famille de dirigeants du Parti communiste qui ont créé des sociétés et acheté des propriétés à Hong Kong, et certains d’entre eux possèdent même des cartes d’identité de résident permanent à Hong Kong.

Les Panama Papers détaillent les informations financières de plus de 214 000 entités offshore. Les documents ont été publiés à partir du 3 avril 2016, lorsque le Consortium international des journalistes d’investigation et plus de 300 reporters du monde entier ont écrit une série d’articles pour exposer l’infrastructure cachée, la corruption politique et l’ampleur mondiale des paradis fiscaux offshore.

Des membres de la famille d’au moins 8 dirigeants politiques chinois de premier rang, actuels ou anciens, apparaissent dans les Panama Papers en tant que propriétaires ou actionnaires de sociétés offshore secrètes.

Le journal Apple Daily de Taïwan a rapporté en 2018 qu’au moins 6 membres actuels et anciens du Comité permanent possédaient des propriétés à Hong Kong. La plupart d’entre elles appartiennent à la famille de Zhang Gaoli, qui a acheté près de 110 millions de dollars de biens sous les noms de sa fille Zhang Xiaoyan et de son mari Li Shengpo. Li Shengpo lui-même figure dans les Panama Papers en tant qu’actionnaire de trois sociétés offshore.

Les liens de Zhang Gaoli avec la persécution génocidaire et le prélèvement d’organes forcés

Zhang Gaoli, a travaillé dans l’industrie pétrolière chinoise pendant 14 ans appartenant au notoire « gang du pétrole », autrefois puissant. Il faisait partie de la faction de l’ancien dirigeant Jiang Zemin, pour lequel il avait une loyauté absolue.

Selon un rapport publié en 2006 par l’Apple Daily de Hong Kong, Jiang Zemin, alors à la retraite, voulait escalader le mont Tai. Zhang Gaoli a donc ordonné que le mont Tai soit « fermé pendant deux jours » (en plein jour férié). Zhang a également demandé aux fonctionnaires locaux de « se mettre en rang pour accueillir » Jiang Zemin en tant que « leader le plus aimé du Parti, de l’armée et du pays », n’oubliant pas de préparer un palanquin de huit personnes pour porter l’ancien dirigeant au sommet de la montagne, qu’il suivrait personnellement.

Depuis juillet 1999, date à laquelle Jiang Zemin a lancé la persécution de la pratique spirituelle Falun Gong, Zhang Gaoli s’est investi pleinement dans la politique génocidaire de Jiang Zemin. Zhang Gaoli a mené la persécution dans la province de Guangdong, à Shenzhen, dans la province de Shandong et à Tianjin. Il est soupçonné d’avoir commis les crimes de génocide et de torture, ainsi que des crimes contre l’humanité, selon l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG).

Le 5 juillet 2021, Wang Zhiyuan, le président de la WOIPFG, a affirmé à Epoch Times qu’il avait parlé avec Zhang Gaoli par téléphone le 24 juin 2015. À cette époque, Zhang Gaoli était en visite officielle au Kazakhstan en tant que membre du Comité permanent du Politburo du Comité central et vice-premier ministre du Conseil d’État du PCC.

Wang Zhiyuan a déclaré qu’au cours de l’appel téléphonique, Zhang Gaoli avait indirectement admis que c’était Jiang Zemin qui avait donné l’ordre de prélever les organes des pratiquants de Falun Gong – ordres qu’il a fidèlement exécutés.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Epoch Times.


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