Sciences Po: Mathias Vicherat doit rester «en retrait» le temps de l’«enquête», selon Aurore Bergé

Par Epoch Times avec AFP
13 décembre 2023 10:16 Mis à jour: 13 décembre 2023 12:56

La ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé a estimé mercredi que le directeur de Sciences Po Paris Mathias Vicherat, récemment entendu par la police dans une affaire de violences conjugales, doit « a minima » rester « en retrait » le temps de « l’enquête ».

Les instances de Sciences Po Paris examinent cette semaine, jusqu’à jeudi, la proposition de mise en retrait jusqu’au 29 janvier prochain de M. Vicherat, qui a proposé lui-même sa mise en « retrait provisoire ». « Je pense que les conditions de son maintien sont compliquées, pour le dire pudiquement », a dit Aurore Bergé au micro de Sud Radio, interrogée sur le sujet.

« A minima, je pense que pendant la durée pendant laquelle il est mis en cause, la durée des investigations, d’une enquête je crois que c’est mieux qu’il soit en retrait », a-t-elle expliqué. Selon la ministre, « c’est très compliqué pour lui de se maintenir à son poste ». « Quand vous n’avez pas la confiance de celles et ceux pour lesquels vous voulez travailler je crois que c’est compliqué », a-t-elle complété.

Une manifestation de blocage à l’université Sciences Po pour demander la démission de Mathias Vicherat. (Photo DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images)

Trois réunions jusqu’à jeudi

Jusqu’à jeudi, trois réunions ont lieu à Sciences Po Paris, des réunions prévues de longue date au calendrier : le conseil de l’institut qui a eu lieu mardi, le conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) mercredi et enfin le conseil social et économique jeudi. Une communication de Sciences Po d’ici la fin de la semaine devrait intervenir à l’issue de ces rendez-vous.

Mathias Vicherat et son ex-compagne Anissa Bonnefont, qui s’accusaient réciproquement de violences conjugales, ont été placés en garde à vue le 3 décembre avant d’être remis en liberté le lendemain. Aucune plainte n’a été déposée mais une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet de Paris.

Dans un message adressé lundi à la communauté de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, 45 ans, répète qu’il « conteste les actes de violence qui ont été rapportés par la presse et sur les réseaux sociaux ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.