Seine-Saint-Denis : des échauffourées éclatent en marge d’un match de football sauvage dans une cité

Par Paul Tourège
10 juin 2020 15:57 Mis à jour: 10 juin 2020 15:57

Fumigènes, feux de poubelles, banderoles anti-policiers, tirs de mortiers d’artifice, voitures brûlées, le match de football organisé dans la cité des 3000 ce lundi a fini par dégénérer, tandis que les policiers avaient pour consigne de ne pas intervenir.

Dans la soirée du lundi 8 juin, entre 300 et 400 personnes se sont réunies dans le city stade de la cité des 3000, à Aulnay-sous-Bois, pour assister à un match de football sauvage malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes toujours en vigueur dans le cadre de la crise sanitaire.

En marge de la rencontre opposant l’équipe du quartier des Mille-Mille et celle des 3000, deux quartiers autrefois ennemis, des banderoles hostiles aux forces de l’ordre ont été déployées et des fumigènes ont été craqués.

Outre les inscriptions réclamant « Justice pour Théo, Sabri, Adama Traoré » ou « Vérité pour Yacine », un calicot portait notamment la mention « Un sale temps, pour un sale flic ».

À la fin de la partie de balle au pied, qui s’est soldée par la victoire des 3000 sur le score de 15 buts à 7, des échauffourées ont éclaté lorsque les participants ont croisé une patrouille de police après avoir escorté les perdants dans leur quartier.

Vers 21 h 30, des conteneurs ont été incendiés et des tirs de mortiers d’artifice ont fusé, tandis que deux véhicules ont été brûlés.

« Les effectifs avaient ordre de ne pas intervenir. On a donc dû laisser brûler les voitures. Dès que nous approchions, nous étions visés par des tirs de mortier », confie un policier dans colonnes du Parisien.

À 22 h 45, des actes de vandalisme ont plongé le quartier dans l’obscurité avant que le calme ne revienne dans la cité vers 23 h. Aucune interpellation n’a été faite par les forces de l’ordre.

« Nous sommes dans la suite logique de ce qui se passe au niveau national et international », souligne le fonctionnaire de police cité par Le Parisien.

Contacté par les journalistes du quotidien régional, le maire (LR) d’Aulnay-sous-Bois n’a pas souhaité faire de commentaires.

« On sent qu’il y a une réelle rupture avec la police. On ne sait comment les choses par la suite peuvent tourner si ces jeunes ne sont pas mieux encadrés », conclut Leïla Abdelaoui, conseillère municipale (LREM) dans l’opposition.

 

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