Vendredi 15 juillet, la préfecture de police de Paris a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant des policiers aspergeant un homme de gaz lacrymogène au Bourget en Seine-Saint-Denis.
« Le préfet de police saisit immédiatement l’IGPN pour diligenter une enquête sur des faits d’usage de gaz lacrymogène par un équipage de police, portés à sa connaissance par une vidéo parue sur les réseaux sociaux », a annoncé la préfecture dans un tweet. « Les fonctionnaires une fois identifiés feront l’objet d’une suspension », a-t-elle ajouté dans un tweet.
L’homme aspergé de gaz lacrymogène
La vidéo filmée au Bourget et diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir un véhicule de police faire marche arrière, puis s’arrêter sur un passage piéton à hauteur d’un homme avec des sacs dans les mains. Un membre de l’équipage asperge alors à bout portant le passant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre ensuite, et s’éloigne en empruntant une rue en sens interdit, laissant l’homme seul crier et s’écrouler sur le trottoir.
La victime est un sans-abri
« De tels agissements de la part des forces de police sont intolérables, d’autant plus que l’attitude de ce monsieur n’était visiblement pas menaçante », a réagi la députée de La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido dans un tweet.
D’après Mme Garrido, les faits se seraient déroulés dans la nuit de jeudi à vendredi, et impliquent un homme « dans une situation de vulnérabilité puisque sans domicile fixe ».
De son côté, le procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, a indiqué avoir saisi l’IGPN dans le cadre d’une enquête pénale ouverte pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».
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